Ce récit nous entraîne aux confins du Vietnam, dans une culture qui nous reste étrangère malgré les récentes incursions touristiques aux travers des sites devenus populaires.
Un mari, considéré pour mort en héros, réapparaît après de nombreuses années d’absence et la vie de Mien bascule. Le Devoir avec un grand D l’oblige à quitter nouveau mari et jeune enfant pour revivre avec cet homme qu’elle n’aime plus, ce vétéran communiste égoïste et malade, pitoyable et pauvre. Douleur, abnégation, servitude conduisent Mien vers le point le plus bas possible avant que les soubresauts du refus ne prennent le dessus.
Pamphlet contre la guerre passée et à venir, Terre des oublis est donc aussi une source d’espoir, l’espoir que le cœur et la liberté de choix transcenderont le Devoir. C’est aussi un voyage dans une terre inconnue où senteurs, saveurs et caresses du vent nous conduisent de phrase en phrase, de page en page vers un bien-être profond, une plénitude troublante car parfois entachée de révolte.
Ce livre est un parfum !
Martine Jaminon
Juin 2012