
C’est du texte sous forme de dialogues, mais écrits par Pagnol, ciselés, riches, démonstratifs : « Tu n’es pas bon à rien, tu es mauvais à tout »… Pagnol y règle un peu ses comptes avec le monde du cinéma, mais avec humour et finesse d’observation. L’intrigue est facile, les ficelles classiques, la morale heureuse, mais pourquoi un roman devrait-il toujours être noir ? D’autant que celui-ci est une apologie du rire, le rire salvateur, bienfaiteur, celui qui fait oublier tout, sur lequel Pagnol continuera longuement à réfléchir. Relisant les philosophes qui se sont risqués sur le sujet, il livrera plus tard des « Notes sur le Rire », encore d’à-propos. Il y inclut une des scènes maîtresses de ce Schpountz, qui n’a pas pris une ride, ni en livre, ni en film.
Christian Michel
Juin 2012