Du 28 octobre au  22 décembre, la galerie Wittert expose un choix de dessins des Collections artistiques de l'Université. Dessins préparatoires, dessins scientifiques, dessins didactiques... au crayon, au fusain, au pastel, à l'aquarelle... : le dessin peut revêtir plusieurs formes et fonctions.

Les Collections artistiques de l'Université de Liège conservent un très grand nombre de dessins représentatifs des différentes époques, écoles, techniques et fonctions. Cette diversité offre la possibilité de présenter cette exposition qui a avant tout une ambition didactique. À travers une sélection d'œuvres, le visiteur se familiarisera non seulement avec les techniques du dessin (de la pointe métallique au pastel, en passant par les différentes encres), mais également avec les principales fonctions de cet art. Signalons, par ailleurs, qu'une étude portant sur le fonds de dessins anciens est en cours. Elle consistera notamment en un catalogue complet de la collection.

Le dessin est un des premiers moyens d'expression de l'humanité. S'il est bien connu de tous, il reste très difficile à définir. La ligne est sans conteste une de ses composantes fondamentales mais pas seulement : la tache, la couleur ne peuvent être ignorées. L'aquarelle et la gouache sont souvent assimilées à la peinture en raison de l'utilisation généralement picturale qui en est faite. Nous avons néanmoins choisi d'associer ces médias au dessin, prenant pour argument la nature du support (papier ou parchemin).

Au sein de l'importante production graphique, il faut distinguer les dessins autonomes, réalisés pour eux-mêmes. Il s'agit d'une pratique qui se développe essentiellement à partir du 18^e siècle et qui culmine à l'époque moderne. D'autre part, nombre de dessins sont exécutés dans un but didactique ou ne sont qu'une étape dans l'élaboration d'autres oeuvres qu'elles soient peintes, sculptées, gravées...

Le dessin d'apprentissage mérite que l'on rappelle la manière dont on enseignait traditionnellement cet art dans les Académies. Trois étapes essentielles participaient à la formation. Le dessin d'après l'Antique ou « d'après la bosse » consistait en une mise en deux dimensions de moulages en plâtre de sculptures célèbres. Venait ensuite le travail d'après le modèle vivant, observé dans des positions variées. Ces études de nus sont mieux connues sous le terme d'« académies ». Enfin, la copie de peintures ou de gravures de grands maîtres complétait l'apprentissage.

Les dessins préparatoires sont, quant à eux, souvent difficiles à identifier puisque leur fonction n'est certaine que dans la mesure où l'on dispose de données fiables permettant leur attribution. Encore faut-il que l'œuvre finale ait été réalisée et soit conservée. On peut distinguer des dessins préparatoires à des gravures, à des peintures, à des sculptures, à des pièces d'arts décoratifs ou encore à des architectures.

Le dessin dit scientifique, qui s'épanouit à partir du 16^e siècle, doit également être mentionné. Qu'il s'agisse de dessin anatomique, botanique, zoologique, de carte astronomique ou géographique, il contribue à une meilleure connaissance du monde. Évidemment, n'oublions pas d'envisager le dessin comme support de la mémoire visuelle (croquis, dessin sur le vif...).

Quoi qu'il en soit, le dessin peut revêtir diverses formes et fonctions dont il serait illusoire de vouloir dresser une liste exhaustive. Outre les problèmes d'attribution, une des difficultés réside dans l'ignorance du contexte de production, qui, dans bien des cas, reste incertain. 

Édith Micha
Novembre 2011

Voir la vidéo ULg.tv

Édith Micha est responsable des Collections artistiques de l'ULg, sous la direction de Jean-Patrick Duchesne

L'exposition est accessible librement à la galerie Wittert, du 28 octobre au 22 décembre 2011
du lundi au vendredi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h
le samedi de 10h à 13h

Possibilité de visites guidées, organisées par l’asbl Art&Fact
Renseignements et réservations :
+32 (0) 43 66 56 04