Willem Frederik Hermans (1921-1995) était l'un des « trois grands » de la prose néerlandaise de l'après-guerre. Toute son oeuvre peut être lue comme un témoignage des expériences traumatiques vécues en tant qu'adolescent à Amsterdam sous l'occupation nazie. Tout d'abord, ses romans et ses contes trahissent, sous un nihilisme à première vue provocateur, une blessure profonde, à laquelle Hermans saura donner une forme littéraire particulièrement émouvante. La guerre a également montré à Hermans que les régimes idéologiques sont susceptibles de changer d'un jour à l'autre. C'est la raison pour laquelle il considère les idéologies et les croyances comme des folies collectives, dont il faut se méfier à tout prix. Hermans se voit comme un individu solitaire et récalcitrant, qui se plaît à démasquer les illusions de ses contemporains.
Des romans clés de Hermans, comme La chambre noire de Damoclès et Ne plus jamais dormir, ont encore récemment été traduits en français et publiés chez Gallimard.
Hermans fut nommé Docteur honoris causa de l'Université de Liège en 1990 sur la proposition de Louis Gillet (1931-2010), professeur en littérature néerlandaise et grand admirateur et ami de l'écrivain.
Erik Spinoy
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