Alexis Curvers
 
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Fraîchement diplômé du Collège Saint-Servais, le jeune Alexis Curvers entre à l'Université de Liège en 1924 pour y étudier la Philologie classique. Bien qu'il en sorte Licencié en 1927, il ne quittera jamais vraiment l'institution. D'abord parce qu'il décide d'y suivre, en élève libre, une série de cours dispensés dans le département de Philologie romane. Ensuite, et surtout, parce qu'il épouse, en 1932, Marie Delcourt, première femme détentrice d'une chaire à l'Université liégeoise.

L'anticonformisme de Curvers l'empêche de suivre la voie choisie de l'enseignement : sa publication dans Le Flambeau en 1933 d'un état de la question sur l'objection de conscience dérange. Son poste de professeur lui est retiré. Il se consacrera désormais essentiellement à l'écriture.

Mais son esprit de révolte dérange également dans la sphère littéraire. Laissé dans l'ombre, classé « écrivain de droite » suite notamment à son essai de 1964 contrant les insultes prononcées à l'égard du pape Pie XII, il ne fait l'objet d'une véritable redécouverte qu'en 2007, à l'occasion du cinquantenaire de son chef-d'œuvre : Tempo di Roma.

L'œuvre de l'écrivain est pourtant riche : recueils de poèmes, pièces de théâtre, romans, contes, essais sont publiés à Paris ou en Belgique et permettent une certaine reconnaissance à l'auteur liégeois, consacré par une série de prix littéraires (dont le Prix Sainte-Beuve en 1957). Sa plume, Alexis Curvers la met également au service de nombreuses revues belges et françaises, dont il est animateur ou collaborateur régulier.

Œuvre multiple donc. Gageons que la publication récente du Journal de l'écrivain permettra de l'envisager avec un regard neuf et rendra à ses écrits la place qu'ils méritent.

Madeleine Régibeau

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