Poches - Essais, documents et biographies

Biographies

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Dominique Chabrol, Desproges est de moins en moins mort

Le souvenir de Pierre Desproges (1939-1988), ce sont quelques moments télévisuels ou radiophoniques désopilants et inoubliables où il laissait libre cours à son audace et à son goût pour l'absurde: l'interview totalement farfelue de François Sagan réalisée pour Le Petit Rapporteur, les réquisitoires du procureur du Tribunal des Flagrants délires sur France Inter, ses Chroniques de la haine ordinaire ou La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède. Dans  cette chaleureuse biographie, Dominique Chabrol rappelle que c'est dans le journalisme que l'auteur du Manuel du savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis s'est fait les dents. Et notamment à l'Aurore, où il tenait une rubrique intitulée Bref pour laquelle il remet à sa sauce des dépêches d'agence. (Pocket)


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Éric Fottorino, L'homme qui m'aimait tout bas et Je pars demain

En 2008, l'homme qui a élevé Éric Fottorino et lui a donné deux frères s'est tué d'un coup de carabine dans sa voiture. Sans que rien, dans son comportement antérieur, n'ait laissé présager un tel geste. C'est pour tenter de le comprendre que le journaliste-romancier a écrit ce livre, témoignage sobre et poignant, d'une intense dignité. Il a passé ses premières années entre deux femmes, sa mère et sa grand-mère qui, très catholique, avait refusé que sa fille de 17 ans épouse son géniteur, un juif marocain étudiant en médecine. Vers ses dix ans, l'homme qui vivait avec sa mère lui a demandé s'il pouvait devenir son père, lui donnant ainsi son nom et son histoire qui est aussi racontée ici. (Folio)

Éric Fottorino, cycliste patenté,  a décidé à 40 ans, en 2001, de participer au Midi Libre. Soit mille kilomètres de course à travers les montagnes. C'est sa longue préparation puis la compétition elle-même qu'il retrace quasiment jour après jour, avec son lot de doutes, de douleurs et de petits bonheurs. (Folio)

 

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Jan Karski, Mon témoignage devant le monde

Issu d'une famille catholique de Lodz, Jan Karski est, pendant la Seconde Guerre mondiale, l'agent de liaison entre la résistance polonaise et le gouvernement polonais en exil à Londres. En 1942, un membre du Parti socialiste juif et un responsable sioniste lui demandent de témoigner qu'« Hitler est en train d'exterminer le peuple juif tout entier ». Ils lui font visiter le ghetto de Varsovie pour qu'il en fasse « un rapport oral » aux alliés. S'il accomplit bien sa « mission », il n'est pas entendu. C'est cet échec qu'il relate dans ce livre. Plus tard, il témoignera dans Shoah  de Claude Lanzmann et deviendra, en 2009, le « héros » d'un roman de Yannick Haenel qui porte son nom comme titre. Il est décédé en 2000. (Points, traduction Céline Gervais-Francelle)

 

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