Henry David Thoreau - Walden
walden
De 1845 à 1847, Henry Thoreau a mené pendant deux années une expérience tout à la fois existentielle, écologique et politique : vivre en autarcie et en communion avec la nature, dans une petite maison au bord de l'étang Walden, à quelques kilomètres de sa ville Concord, dans le Massachusetts.

Tout ou presque rend l'homme sympathique : sa tolérance et son individualisme, sa conscience politique et son éthique, sa résistance à l'oppression des lois et de la société, son courage dans la désobéissance civile, sa lutte contre l'esclavagisme. Il faut pour toucher ces autres aspects de sa pensée lire aussi ses Essais, publiés en français chez le même éditeur.

Ce sont ces qualités, humaines mais aussi littéraires, qui rendent Walden passionnant. La plupart des chapitres sont admirables, qu'ils portent sur l'observation des animaux, sur l'art de cultiver son potager et de se nourrir, sur l'étang gelé en hiver, sur la solitude ou sur les visites qu'il reçoit. Thoreau contemple, décrit, réfléchit, juge. Le livre regorge de passages d'anthologie : l'évocation des bruits perçus dans la forêt, la neige, la surface du lac gelé, le combat des fourmis, les moments amicaux et silencieux passés avec ses visiteurs. Le tout est servi par un style tour à tour empreint d'assurance et de sérénité, de sourde virulence ou d'humour cocasse ou narquois.

Mieux qu'un roman : presque un poème !

Gérald Purnelle
Juin 2011

À lire dans la remarquable traduction de Brice Matthieussent, aux éditions Le Mot et le Reste.

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