
Batailles autour d'une nomination, mesquineries sans fin, jalousies, tour du monde des congrès, envolées intellectuelles époustouflantes mais très creuses, petites combines, tous les travers de cette élite dédaigneuse et condescendante sont passés au crible d'un humour féroce. Pourtant, ces personnages sont attachants et grâce aux entrecroisements du destin, Lodge nous plonge dans des péripéties et des coups de théâtre dignes des plus grands feuilletons.
Ce tout petit monde ressemble furieusement au nôtre... Impossible donc de ressortir de ce livre sans se questionner sur nos buts et nos fonctionnements, sans que le rire qu'il suscite ne nous fasse réfléchir.
Emmanuel Pinto
Juin 2011
David Lodge pose un regard réaliste et impitoyablement drôle sur le « petit monde » de la « communauté scientifique », sa vie, ses mœurs, ses idéaux, ses bassesses et ses espoirs, à travers les aventures d'une série de personnages bien campés et aisément transposables à n'importe quelle faculté universitaire du monde. C'est savoureux, drôle et intelligent. Pour les amateurs, Un tout petit monde est au centre d'une trilogie, précédé par Changement de décor (1975) et suivi par Jeu de Société (1988), mais se suffit parfaitement à lui-même.
David Lodge enseigne la littérature jusqu'en 1987 à l'Université de Birmingham, avant de se consacrer entièrement à l'écriture. Il est l'auteur de plusieurs essais sur la pratique littéraire et de romans dont le premier à être traduit en français est La Chute du British Museum en 1965, et le dernier, La vie en sourdine, en 2008. En dehors de la communauté universitaire qui constitue sa principale cible, il s'attaque volontiers aux milieux catholiques dont il est lui-même issu.
Claudine Houbart
Juin 2011