Et que vive la musique !

En plus de ces grands noms, l'OPRL, confiant dans la curiosité jamais démentie de son public, propose de nombreuses découvertes : Harmonielehre de Adams, Hänsel et Gretel de Humperdinck , le Clair de Lune de Jongen, Atmosphères de Ligetti ou le Poème de l'extase de Scriabine, entre autres. Des raretés, aussi, comme l'Oedipus Rex de Stravinsky (1, 2 et 3 février), le Concerto pour clarinette de Ledoux (3 mars) ou Ulysse dans l'île de Circé de Zamponi (26 fevrier).

Avec tout ça, on n'a encore rien dit des nombreuses séances commentées « Écouter la musique » où l'on peut, la veille de certains grands concerts, découvrir gratuitement l'oeuvre sur CD, commentée par des chefs d'orchestre et musicologues. Dans le même état d'esprit, les « Dessous des Quartes »  proposera sept nouvelles séances permettant, avec l'orchestre, de découvrir en profondeur une oeuvre.

Une nouveauté pour cette nouvelle saison, les « Samedi en famille ». Six concerts proposés le samedi à 16 heures où le tarif est le même qu'on vienne à un, deux trois ou quatre. Une belle occasion de faire découvrir l'orchestre à ses amis ou sa famille.

ZONGORA
Zongora

Enfin, parce que la salle philharmonique « est ouverte à toutes les musiques », selon J.-P. Rousseau, la série « À travers sons » proposera des concerts « non-classiques » : musique des Balkans avec Zongora (25 novembre) ; le spectacle musical Padam Padam (27 janvier) ; le Tango de l'ensemble « Contrastes » (23 mars) et les accordéons de Didier Laloy et Tuur Florizoone (24 mai).

Ceci n'étant qu'un aperçu, il s'agit d'aller se mettre en appétit sans tarder sur www.oprl.be !

 

La valse s'arrête à... Vienne !

ChristianArming

Depuis le départ de Louis Langrée, après cinq années à la direction musicale de l'OPRL, l'institution a eu beaucoup de mal à garder ses directeurs musicaux : Pascal Rophé s'est contenté de deux saisons et son successeur François-Xavier Roth a soudainement quitté le navire avant même la fin de sa première saison. Une valse des directeurs musicaux incontestablement nuisible à l'orchestre et à laquelle on espère bien avoir mis fin en engageant le chef d'orchestre autrichien Christian Arming. À 40 ans, ce natif de Vienne, mais qui vécut longtemps à Hambourg, a occupé le poste de directeur musical à 24 ans à peine à Ostrava, puis à Lucerne, avant de passer neuf années à la tête du New Japan Philharmonic de Tokyo. Il a signé un contrat de quatre ans à Liège et s'il n'y dirigera que trois concerts lors de la prochaine saison, où il sera encore contractuellement lié à Tokyo, il occupera dès septembre 2011 « la totalité des responsabilités d'un directeur musical », dixit J.-P. Rousseau.

Christian Arming explique être « tombé amoureux » de l'OPRL dès sa première direction, en 2006. Il est revenu deux fois depuis et affirme qu'une « alchimie difficile à décrire » est née entre lui et  l'orchestre. « C'est pourquoi, alors que j'ai refusé beaucoup de propositions depuis que je suis en poste à Tokyo, j'ai dit tout de suite oui à Liège », souligne-t-il. Et, ainsi que le prouve son travail à long terme à Tokyo, l'homme ne devrait pas être une étoile filante à Liège : « On en construit pas quelque chose en un ou deux ans. Je ne suis pas le genre de personne qui vient pour s'en aller aussitôt. J'ai envie de progresser avec l'orchestre et d'y développer un style personnel. Ce n'est possible qu'à long terme ».

La nomination de Christian Arming rompt par ailleurs avec une longue série de directeurs musicaux francophones. « L'OPRL est, comme la ville de Liège, à la croisée des sensibilités françaises et germaniques, souligne le directeur général Jean-Pierre Rousseau. Nous devons nous appuyer là-dessus pour nous développer encore ».


Pierre Morel
Juin 2011

crayongris2


Pierre Morel est journaliste indépendant.

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