Cet ouvrage rassemble 17 textes courts suivis d'un postscriptum sous forme de lettre à l'éditrice. Comme le suggère le sous-titre, ils sont assez hétérogènes, écrits d'ailleurs à des moments différents de la vie de l'auteur, allant de digressions qui frisent avec l'essai philosophique à des récits de fiction autour de personnages récurrents, où apparaît toute la bassesse – mais aussi toute la générosité – dont les hommes peuvent faire preuve. Les deux thèmes qui traversent l'ouvrage sont la chasse et ses avatars et la malédiction de la guerre, où la lâcheté se déguise en pouvoir. Le style est souvent un régal d'élégance mais parfois alourdi par des jeux de mots faciles. J'ai particulièrement aimé la première histoire (‘les sanglots longs') et trois histoires vers la fin (‘l'inconnu du cimetière', ‘les « Trois Maures »' et ‘Une affaire de conséquences'). Michel Wagner, flûtiste, traducteur et tant d'autres choses, est l'auteur d'un roman déchirant sur la première guerre mondiale L'apparence de la mort.
Christine Pagnoulle
Juin 2011
