La psychanalyse, pour reprendre les termes de Laurent Demoulin, permet de se dire, d'écrire oralement son propre roman. Qu'il existe des liens forts entre le divan et la littérature est une évidence. De nombreux écrivains et scénaristes ont même décrit ce que leur œuvre doit à leur propre analyse ou à une analyse imaginée.
Il est amusant de constater que le mot divan a comme origine le persan dīwān, qui signifie à l'origine registre, recueil de feuilles écrites, et même recueil de poèmes. D'une part, ce mot dīwān a donné le mot turc divān et a pris le sens de conseil, salle du conseil, tribunal, puis salle garnie de coussins et par une nouvelle métonymie a donné le nom du siège. L'étymologie crée donc un lien entre l'écriture (de poésie) et le divan du psychanalyste. D'autre part, en passant par l'arabe et l'italien, le sens du mot dīwān a glissé vers administration, perception des droits et a fini par donner le mot douane... Du recueil de textes écrits au divan et à la douane... à méditer.
L'héritage de Freud aujourd'hui Arthur Schnitzler, maître littéraire de Freud
par Jacques Dubois
Psychanalyse et cinéma par Abdelhamid Mahfoud
Psychanalystes-écrivains
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Histoires de divans
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Illustration : Fernand Khnopff, Des caresses, ou l'Art, ou Le Sphinx, 1896, Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles