Au sein du patrimoine de l'Université de Liège, certaines collections sont conçues comme de véritables musées, notamment le matériel de sciences naturelles rassemblé au Musée de Zoologie. Mieux encore, ces collections traditionnelles - dont certaines pièces sont antérieures à la création de l'Université en 1817 - sont complétées depuis 1962 par les collections vivantes de l'Aquarium, également considérées par le Code de l'ICOM (Article II, 1... point b (ii)) : « ... Les institutions qui conservent des collections et présentent des spécimens vivants de végétaux et d'animaux telles que les jardins botaniques et zoologiques, aquariums, vivariums... »

Notre Université bénéficie donc d'un outil unique en son genre, son Aquarium-Muséum. Sa renommée et ses activités ont d'ailleurs été appréciées par le Conseil des Musées, qui l'a décrit comme « ... l'institution phare en Communauté Française de Belgique dans le domaine de la muséologie des Sciences naturelles... », et par la Communauté française, qui l'a reconnu, en décembre 2009 en Catégorie A dans le cadre de son Décret sur la reconnaissance et le subventionnement des musées.
Comment ce Musée (du) vivant envisage-t-il l'équilibre de ses fonctions muséales, comment va-t-il à la rencontre de ses publics ?
Acquérir
En ce qui concerne les collections du Muséum, notre démarche s'inscrit dans une vision à long terme de la protection de la biodiversité. En matière d'espèces animales, il est impossible de prétendre à une exhaustivité et notre illustration de la faune mondiale se suffit des collections existantes. À l'exception de pièces majeures indispensables à la valorisation de certains groupes animaux, le processus d'acquisition se tourne davantage vers des moulages didactiques ou vers l'accueil de matériel d'études de collègues que vers des collectes redondantes. De même, les présentations de l'Aquarium visent surtout les espèces dont le maintien à long terme, voire la reproduction en captivité, est possible. La récupération de spécimens (espèces saisies, abandonnées...) diminue également notre empreinte écologique. Nous sommes ainsi à même d'illustrer au mieux la biodiversité et les différents écosystèmes aquatiques (rivières européennes, eaux dormantes, mers tropicales...), tout en limitant notre impact environnemental, en minimisant les captures.


