Lesrésultats de l'enquête du CRISP¹  sont àinterpréter avec précaution parce que la méthode utilisée a aussi ses limites. Ellene pourra, par exemple, pas refléter la réalité vécue par les opérateursculturels (tels que les théâtres, musées, opéras ou autres) puisque lapopulation analysée reste une population abstraite, différente des publicsconnus (ou pas) des opérateurs culturels.  On peut toutefois noter des évolutionssignificatives  dans certains secteurs.Depuis 2007, trois ans se sont écoulés déjà. Nul doute que les choses ontencore évolué dans un sens ou dans l'autre. La crise financière a sans aucundoute laissé des traces ici et là, tandis que des institutions culturelles ontfait de gros effort... Coup d'œil sur les réponses des 2022 personnesinterrogées en 2007.

Viennent ensuite les activités dites desociabilité : recevoir des amis, rendre visite à de la famille. Ils sont même41% à recevoir des amis chaque semaine et 34% à en recevoir mensuellement.

La troisième marche du podium revient aux activitésde shopping et de lèche-vitrine qui augmentent de près de 25% par rapport à laprécédente enquête datant de 1985, pour atteindre les 88%.  Il serait d'ailleurs intéressant de savoir siles chiffres ont baissé pendant et après de la crise financière qui a suivil'enquête.

Le cinéma est l'activité de "culture cultivée"qui apparaît la première en termes de fréquentation : 69% des personnesinterrogées y sont allées au moins une fois sur l'année précédant l'enquête(contre 58% en 1985) et 27% d'entre elles annoncent qu'elles s'y rendent aumoins une fois par mois (contre 17% en 1985).  Le cinéma ne se porterait peut-être pas si malque son industrie le laisse parfois entendre.

À noter aussi que 59 % des personnes  interrogées disent s'adonner aux jeux deharsard,  45% déclarent faire du sport,76 % lisent régulièrement des magazines (la moitié d'entre eux étant desmagazines TV), mais une personne sur 3 n'a lu aucun livre pendant l'année et unepersonne sur 5 n'en possède aucun.

Arts de la scène

66%des francophones ont assisté au moins une fois pendant l'année à un spectacled'arts  de la scène (concert, festival,danse, humour, théâtre, opéra, cirque...). Si l'on compare les données de 2007 àcelle de 1985, on remarque que la plupart de ces activités connaissent unpublic plus large en 2007, les deux seuls statu quo concernent le cirque et lesconcerts de musique classique.

Le théâtre a pour sa part connu une légèreaugmentation de fréquentation et se retrouve en première place de la sériedes  activités culturelles les plusfréquentées avec 34% de la population (ex aequo avec les festivals). En termede régularité, c'est la tranche des 55-64 ans qui est la plus fidèle tandis quele plus faible taux de  fréquentationconcerne  les 25-34. La fréquentation estaussi plus forte à Bruxelles qu'en Wallonie et c'est majoritairement un publicd'un niveau de l'enseignement supérieur qui assiste le plus régulièrement auxreprésentations de théâtre.

Les concerts de musique classique sont surtoutappréciés par la catégorie des 55-64 ans (28%), qui y sont deux fois plusnombreux que les 16-34 ans. Et ils sont encore 22% à s'y rendre après 65 ans.En revanche, en 1985, c'étaient les quadragénaires qui étaient les plusreprésentés.

La fréquentation des spectacles de danse moderne ouclassique (18%) progresse légèrement par rapport à 1985. Cette activité,pratiquée plus souvent par les femmes que par les hommes, touche de manièreassez identique les différentes tranches d'âge qui vont de 16 à 54 ans.

Nousavons interrogé l'Orchestre philharmonique de Liège, le Théâtre de la Place et le Festival« Pays de danses » pour savoir s'ils confirment ces informations ounon.