Fiction étrangère
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Kenji Miyazawa, Le bureau des chats  (Éd. Philippe Piquier)
Traduction d'Élisabeth Suetsugu

Kenji MIYAZAWA (1896-1933), Professeur d'agronomie et féru d'espéranto, avait une vision du monde universaliste, très proche de la Nature. Malheureusement, ses pensées n'ont guère été comprises ni appréciées par ses contemporains. Nous pouvons découvrir ses idées grâce à ses « Contes », tous posthumes, bien entendu, mais tellement puissants par la force de vérité du message qu'ils contiennent. (Kanako Goto)

 

 
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Haruki Murakami, Les Amants du Spoutnik (10/18)
Traduction de Corinne Atlan

On va en Grèce en été pour quel motif ? Bronzer ? Lâcher prise ? Pas seulement... Le héros part en Grèce sur un coup de tête, pour retrouver et sauver sa meilleure amie, Sumire, dont il est secrètement amoureux. Profondément et presque violemment. Et inutile de dire que Sumire, elle, est follement amoureuse de... Voici un autre périple murakamien, sous le soleil de Grèce qui vous grille et déshabille de l'intérieur. (Kanako Goto)

Voir l'article : Haruki Murakami, portrait d'un écrivain de fond

 

 
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Vladimir Nabokov,  Lolita (Folio)
Traduction de Maurice Couturier

Conseiller la lecture de Lolita pourrait étonner, voire choquer au vu du « scandale » qui a entouré le texte à sa parution. Or, ce roman, car il s'agit là d'une œuvre de fiction, n'a rien des accusations qu'on a pu lui prêter. Certes, l'histoire d'Humbert Humbert et de la relation amoureuse qu'il a entretenue avec sa belle-fille Dolorès a des allures d'inceste. Cependant, loin d'être un marquis de Sade du 20e siècle, Nabokov joue avec des ellipses temporelles ou une série de sous-entendus et évite les travers qu'on a pu lui prêter. Les premières « notes » du roman parlent d'elles-mêmes : « Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-li-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois reprises, contre les dents. Lo. Li. Ta (p. 15) ».  (Primaëlle Vertenoeil)

 

 

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Yoko Ogawa, La mer  (Actes Sud)
Traduction de Rose-Marie Makino

Ce recueil inclut sept nouvelles, dont deux extrêmement brèves, comparables aux fragments de Jules Renard dans ses Histoires Naturelles. Des moments capturés avec les cinq sens extraordinairement fins de l'auteure sont dressés, tout sagement, dans une – pour ainsi dire – bibliothèque silencieuse. Attention, l'adjectif « silencieux » ne rime pas du tout avec « celui qui manque de tonus » ! Bien au contraire, les objets soigneusement décrits jusque dans leurs moindres détails ne cesseront de réveiller le plus profond de nos sensations, agréables et dérangeantes, tout aussi vraies qu'inévitables.  (Kanako Goto)
 
 Voir l'article : Japon : Yoko Ogawa
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Chuck Palahniuk, Choke (Folio)

Il est triste de constater que certains écrivains souffrent d'avoir écrit un premier roman brillant (en l'occurence, le célébrissime Fight Club) et dont le succès fulgurant a tendance à éclipser les qualités des suivants. Une fois n'est pas coutume, le quatrième de couverture de la traduction française ne pourrait pas mieux résumer ce roman situé, de fait, à mi-chemin entre John Kennedy Toole et Bret Easton Ellis. (Michel Delville)

Voir l'article : États-Unis : Chuck Palahniuk

 

 

 
 
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Joseph Roth, La marche de Radetzky (Points)
Traduction de Blanche Gidon

Un contemporain de Zweig qui, lui non plus, ne se remit probablement jamais de la chute de l'Empire austro-hongrois est Joseph Roth, autre spécimen éminent d'austro-judaïcus. Son chef-d'œuvre est incontestablement La marche de Radetzky, chronique d'une famille dont l'aïeul sauva la vie de François-Joseph à la bataille de Solferino et fut, pour cette raison, récompensé du titre héréditaire de baron : à partir de ce moment, Roth décrit trois générations de von Trotta – la famille en question –, depuis les fastes d'un empire alors au faîte de sa gloire jusqu'à l'entrée en guerre à la suite de l'attentat de Sarajevo. La petite histoire rejoint la grande et la lente déliquescence des von Trotta sera comme l'écho assourdi de l'affaissement progressif et inéluctable de la structure impériale. Roth donnera une suite à La marche, avec La crypte des capucins, qui raconte, à travers les yeux d'un narrateur apparenté aux von Trotta, le coup fatal porté à l'Empire des Habsbourg par la Première Guerre mondiale. (Nicolas Thirion)

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