Fiction étrangère
auster

Paul Auster, Seul dans le noir (Actes sud)
Traduction de Christine Le Boeuf

August Brill, critique littéraire retraité, passe ses nuits d'insomnie « seul dans le noir » à inventer des histoires pour éviter de penser, pour ne pas devoir affronter, encore et toujours, les mêmes tourments. Il refait l'Amérique et l'imagine en guerre, non pas contre l'Irak mais bien contre elle-même : il invente une guerre civile qui ronge le pays de l'oncle Sam de l'intérieur et divise le peuple. Pendant la journée, August n'a d'autre choix que d'être le protagoniste de sa propre vie. Immobilisé par un accident de voiture quelques années auparavant, il vit avec sa fille, Miriam, et sa petite fille, Katya qui, elles aussi, essaient tant bien que mal de faire face aux aléas de la vie. Toute l'originalité de Seul dans le noir réside dans le mélange subtil entre le jour et la nuit d'August. Au fur et à mesure du récit, la frontière entre réalité et fiction s'estompe, jusqu'à s'effacer complètement et le lecteur se voit envouté et emporté une fois de plus dans l'univers passionnant de Paul Auster. À lire absolument. (Marie Vandermeulen)

Voir l'article : Paul Auster, Invisible

 

bukowski

Charles Bukowski, Women (Le Livre de Poche)

Charles Bukowski, écrivain américain, s'inscrit dans la lignée de Céline. Ils usent de styles différents mais s'accordent tous deux sur la primauté de la forme sur le fond. Seul le style compte, on se moque de ce qui est raconté.

Il représente clairement l'écrivain des bas-fonds. Son écriture transpire la gnôle et le sexe. Women est le récit d'aventures amoureuses. L'auteur entre tant dans les détails que certains le considèrent comme un roman pornographique. Son style est caustique, tranchant, vivant, direct et oral. Selon lui, trop de style tue le style. Le sien sera donc totalement épuré, préférant aller à l'essentiel.

On l'a souvent taxé de machiste et il est vrai qu'il décrit des scènes sexuelles parfois assez vulgaires et que son style est plus que provocateur mais en réalité, il dresse un tableau de cette société en marge et leur rend hommage. Son écriture cruelle et provocatrice n'a d'égale que le plaisir qu'on ressent en lisant ses histoires, un peu chaotiques, desquelles émerge une réelle beauté... (Mandy Hurel)

<! &lt;div class="leftImage"&gt;&lt;img title="claus." src="upload/docs/image/jpeg/2010-06/claus.jpg" _mce_src="upload/docs/image/jpeg/2010-06/claus.jpg" alt="claus" width="118" height="200" /&gt;&lt;/div&gt;&lt;h2&gt;&lt;strong&gt;Hugo Claus,&lt;em&gt; Le Chagrin des Belges &lt;/em&gt;(Points)&lt;br /&gt;Traduction d'Alain van Crugten&lt;/strong&gt;&lt;/h2&gt;&lt;p&gt;Dans ce « petit palmarès littéraire », le roman d'Hugo Claus, &lt;em&gt;Le Chagrin des Belges&lt;/em&gt;, est aussi, à mon sens, un roman incontournable de ces dernières décennies. Se plonger, en effet, dans cette somme romanesque de plus de 500 pages, c'est (re)découvrir, sous différents tableaux, la Flandre après la Seconde Guerre mondiale, une Flandre catholique opprimée, attirée par la collaboration nazie, et encline à des tendances d'indépendantisme. C'est aussi être porté par une écriture vigoureuse et délicate, qui peint avec beaucoup de justesse une série de personnages typiques. Dans une certaine mesure, cette fresque sociale du pays flamand fait aussi écho à la &lt;em&gt;légende d'Ulenspiegel&lt;/em&gt;. (Primaëlle Vertenoeil)&lt;/p&gt;&lt;p&gt;&lt;br /&gt;&lt;/p&gt;&lt;p&gt;&lt;br /&gt;&lt;/p&gt;&lt;p&gt;&lt;strong&gt; &lt;/strong&gt;&lt;/p&gt;&lt;div&gt;&lt;p&gt;&lt;br /&gt;&lt;/p&gt;&lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;p&gt;&lt;br /&gt;&lt;/p&gt;&lt;div class="leftImage"&gt;&lt;img title="dickens." src="upload/docs/image/jpeg/2010-06/dickens.jpg" _mce_src="upload/docs/image/jpeg/2010-06/dickens.jpg" alt="dickens" width="125" height="200" /&gt;&lt;/div&gt;&lt;h2&gt;Charles Dickens, &lt;em&gt;Les grandes espérances&lt;/em&gt;, (Livre de Poche. Classiques de poche)&lt;br /&gt;Traduction de Charles Bernard Derosne et Jean-Pierre Naugrette&lt;/h2&gt;&lt;div&gt;Entre le conte, le roman d'aventures, le roman policier, la nouvelle fantastique, mais en même temps, rien de tout ça : ce livre est un ovni. Le jeune Pip raconte en première personne ce qui lui arrive, dans une Angleterre qui semble d'avant, juste avant, la révolution industrielle. « Ce qui lui arrive » : on ne sait pas d'où ça vient, sur quoi ça ouvre, on le découvre avec le narrateur au fil de la lecture. S'il y a un roman de l'événement, c'est bien celui-là. Chaque fait marquant comporte une part de mystère, qui renvoie à un autre fait à découvrir, comportant à son tour une énigme, qui renvoie, etc. Avec Pip, le lecteur se trouve sans cesse surpris, détaché de ses propres anticipations, mis à l'écart de lui-même. Le style en est l'expression la plus haute, un peu moqueur, souvent drôle, toujours humoristique, jusque dans les plus amères déceptions.(Antoine Janvier)&lt;/div&gt;&lt;div&gt; &lt;/div&gt;&lt;div&gt; &lt;/div&gt;&lt;div&gt; &lt;/div&gt;&lt;div&gt; &lt;/div&gt;&lt;div class="leftImage"&gt;&lt;img title="eliot." src="upload/docs/image/jpeg/2010-06/eliot.jpg" _mce_src="upload/docs/image/jpeg/2010-06/eliot.jpg" alt="eliot" width="118" height="200" /&gt;&lt;/div&gt;&lt;h2&gt;George Eliot, &lt;em&gt;Daniel Deronda&lt;/em&gt; (Folio classique)&lt;br /&gt;Traduction Alain Jumeau&lt;/h2&gt;&lt;div&gt; La traduction française vient de paraître, ce sera mon roman de l'été : 1200 pages de tribulations sociales dans l'Angleterre victorienne. Les étés précédents, j'ai lu les deux autres romans de l'auteure traduits en français &lt;strong&gt;&lt;em&gt;Le Moulin sur la Floss&lt;/em&gt;&lt;/strong&gt; et &lt;strong&gt;&lt;em&gt;Middlemarch&lt;/em&gt;&lt;/strong&gt;, tous deux m'ont laissé un souvenir extraordinaire. Dans mon panthéon personnel, George Eliot est très au-dessus de ses confrères Dickens, Hardy ou Thackeray. (Sémir Badir)&lt;/div&gt;&lt;div&gt; &lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;div class="clear"&gt; &lt;/div&gt;&lt;/div&gt;&lt;div class="clear"&gt;&lt;div class="leftImage"&gt;&lt;img title="fante." src="upload/docs/image/jpeg/2010-06/fante.jpg" _mce_src="upload/docs/image/jpeg/2010-06/fante.jpg" alt="fante" width="120" height="200" /&gt;&lt;/div&gt;&lt;h2&gt;&lt;a title="fante" name="fante"&gt;&lt;/a&gt;John Fante, &lt;em&gt;Mon chien Stupide &lt;/em&gt;(10-18)&lt;br /&gt;Traduction de Brice Matthieusent&lt;/h2&gt;&lt;p&gt; Étant actuellement en post-doc à l'Université de New York, je ne peux m'empêcher de recommander trois ouvrages américains qui ne datent pas d'hier mais qui prennent à nouveau tout leur sens à l'heure où la classe moyenne américaine craint toujours de perdre son job ou sa maison. Cette Amérique qui doute, on la retrouve dans les personnages de Fante, &lt;a href="https://culture.uliege.be/jcms/prod_198515/en/fiction-etrangere?part=2#toole" _mce_href="#toole"&gt;Toole&lt;/a&gt; ou &lt;a href="https://culture.uliege.be/jcms/prod_198515/en/fiction-etrangere?part=2#selby" _mce_href="#selby"&gt;Selby&lt;/a&gt; qui nous dressent le portrait des perdants du rêve américain. Qu'il s'agisse d'un père de famille prêt à craquer en Californie, d'un illuminé incapable de trouver sa place dans le monde du travail à la Nouvelle-orléans ou d'ouvriers déclassés en perdition à New York, ces trois auteurs dressent – dans des styles très différents – le portrait d'une autre Amérique qu'Hollywood omet souvent de nous montrer. (Jean-Michel Lafleur)&lt;/p&gt;&lt;p&gt;&lt;br /&gt;&lt;/p&gt;&lt;p&gt;&lt;br /&gt;&lt;/p&gt;&lt;/div&gt;&lt;div class="clear"&gt; &lt;/div&gt;&lt;div&gt;&lt;div class="leftImage"&gt;&lt;img title="fielding." src="upload/docs/image/jpeg/2010-06/fielding.jpg" _mce_src="upload/docs/image/jpeg/2010-06/fielding.jpg" alt="fielding" width="121" height="200" /&gt;&lt;/div&gt;&lt;h2&gt;&lt;strong&gt;Fielding, &lt;em&gt;L'histoire de Tom Jones, enfant trouvé &lt;/em&gt;(Folio classique)&lt;/strong&gt;&lt;br /&gt;Traduction de Francis Ledoux &lt;/h2&gt;&lt;/div&gt;&lt;div&gt;C'est un livre qui peut se lire à de nombreuses reprises et à plusieurs niveaux: de l'aventure pour enfants à la réflexion philosophique et littéraire. Il est drôle et intelligent et la qualité de la langue est excellente. En plus, il emboîte les récits les uns dans les autres et offre ainsi un grand nombre d'histoires. (Anne Staquet) &lt;/div&gt;&lt;div&gt; &lt;/div&gt;&lt;div&gt; &lt;/div&gt;&lt;div&gt; &lt;/div&gt;&lt;div&gt; &lt;/div&gt;&lt;div&gt; &lt;/div&gt;&lt;div&gt; </div>

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