Quels sont les acteurs de ces manifestations ? Peut-on y rencontrer des chercheurs, des directeurs de théâtre, des étudiants ... ?
C'est un des aspects complexes du projet puisque rassembler tout le monde n'est pas chose aisée. Mais une de nos particularités, c'est de faire coïncider les rencontres de chercheurs avec un événement Prospero. Par exemple, nous sommes allés au Portugal lors de la représentation de Les demoiselles de Wilko. Nous sommes allés également plusieurs fois à Modène lors du « Vie Scena Contemporanea Festival », à Rennes dans le cadre du festival « Mettre en scène »... Cela nous permet des échanges sur les spectacles mais aussi des contacts avec les directeurs des différents théâtres et avec les artistes (Thomas Ostermeier et Pippo Delbono, notamment). À plusieurs reprises, il y a également eu des rencontres avec les responsables des écoles de théâtre et nous avons pu découvrir leur travail. C'est intéressant que les écoles fassent des échanges, soit que des enseignants aillent quelque temps dans d'autres pays, soit que les étudiants se déplacent , mais c'est évidemment plus lourd à organiser.
En ce qui concerne nos étudiants de la f
ormation « Arts du spectacle », ils ont évidemment été invités à la journée d'études organisée à Liège, par ex emple. Mais j''ai également proposé à un étudiant de faire un stage dans le cadre de Prospero sur la problématique de l'émergence. Il doit tenter de voir comment fonctionne le système de communication autour d'un jeune artiste belge ou d'un groupe portugais inconnu en dehors du Portugal, analyser la manière dont les artistes ressentent les choses, voir comment, à l'intérieur du projet, les choses sont gérées. C'est très compliqué, bien plus compliqué que de communiquer sur quelqu'un comme Pippo Delbono, pour ne citer que lui.
Une autre collaboration de cette année académique 2009-2010 entre l'ULg et le Théâtre de la Place a été la masterclass du metteur en scène et comédien Pippo Delbono.
Lorsque nous avons retravaillé les programmes du master, mon idée de travailler avec des « artistes invités » a été acceptée et encouragée par l'ULg. Dans le cadre de mon cours « Atelier de mise en scène, de dramaturgie et de direction d'acteurs », je devais donc trouver un artiste qui accepte d'animer l'atelier. Ceci avec la difficulté que les étudiants universitaires ne sont pas nécessairement déjà montés sur un plateau. Ils n'ont pas forcément de pratique, ce sont, d'une certaine manière, des intellectuels.
Pippo Delbono a tout de même accepté de relever le défi. Nous avons donc travaillé avec le Théâtre de la Place pour créer un événement autour de sa venue. Nous avons mis sur pied un atelier pour les étudiants, qui a aussi été ouvert à des personnes extérieures à l'ULg (qui ont dû prendre une inscription pa
rticulière à l'ULg pour suivre cet atelier). L'atelier a eu lieu d'abord au Théâtre universitaire, puis nous l'avons poursuivi dans la petite sa lle du Théâtre de la Place, parce que Pippo Delbono avait prévu un training d'acteur assez physique. Il y a donc eu deux vol ets à cette rencontre intitulée « Corpo del cinema, corpo del teatro », d'une part, un travail intellectuel sur la pratique artistique, sur le geste artistique et d'autre part, le training d'acteur. Là, je pense qu'on peut dire que les étudiants ont vraiment vécu les choses de l'intérieur et qu'ils ont pu les comprendre avec leur corps.
En plus de la présentation au Théâtre de la Place de La Menzogna, le dernier spectacle de Pippo Delbono, les cinémas des Grignoux et le cinéclub de l'ULg se sont associés à l'événement en proposant des films de l'artiste.
Est-ce que vous envisagez d'inviter un autre artiste l'an prochain ?
Oui, tout à fait. Nous conservons la formule de l'invitation de l'artiste et nous tenterons également de l'amplifier. Nous sommes en train d'y travailler. Je ne peux rien dire d'autre pour le moment puisque nous attendons l'accord de l'artiste mais, il semble que l'on se dirige également vers un atelier et des focus sur le travail d' un artiste contemporain majeur.
Vincianne d'Anna est journaliste indépendante
C'est un des aspects complexes du projet puisque rassembler tout le monde n'est pas chose aisée. Mais une de nos particularités, c'est de faire coïncider les rencontres de chercheurs avec un événement Prospero. Par exemple, nous sommes allés au Portugal lors de la représentation de Les demoiselles de Wilko. Nous sommes allés également plusieurs fois à Modène lors du « Vie Scena Contemporanea Festival », à Rennes dans le cadre du festival « Mettre en scène »... Cela nous permet des échanges sur les spectacles mais aussi des contacts avec les directeurs des différents théâtres et avec les artistes (Thomas Ostermeier et Pippo Delbono, notamment). À plusieurs reprises, il y a également eu des rencontres avec les responsables des écoles de théâtre et nous avons pu découvrir leur travail. C'est intéressant que les écoles fassent des échanges, soit que des enseignants aillent quelque temps dans d'autres pays, soit que les étudiants se déplacent , mais c'est évidemment plus lourd à organiser.
En ce qui concerne nos étudiants de la f
Une autre collaboration de cette année académique 2009-2010 entre l'ULg et le Théâtre de la Place a été la masterclass du metteur en scène et comédien Pippo Delbono.
Lorsque nous avons retravaillé les programmes du master, mon idée de travailler avec des « artistes invités » a été acceptée et encouragée par l'ULg. Dans le cadre de mon cours « Atelier de mise en scène, de dramaturgie et de direction d'acteurs », je devais donc trouver un artiste qui accepte d'animer l'atelier. Ceci avec la difficulté que les étudiants universitaires ne sont pas nécessairement déjà montés sur un plateau. Ils n'ont pas forcément de pratique, ce sont, d'une certaine manière, des intellectuels.
Pippo Delbono a tout de même accepté de relever le défi. Nous avons donc travaillé avec le Théâtre de la Place pour créer un événement autour de sa venue. Nous avons mis sur pied un atelier pour les étudiants, qui a aussi été ouvert à des personnes extérieures à l'ULg (qui ont dû prendre une inscription pa
© Jean-Louis Fernandez
Est-ce que vous envisagez d'inviter un autre artiste l'an prochain ?
Oui, tout à fait. Nous conservons la formule de l'invitation de l'artiste et nous tenterons également de l'amplifier. Nous sommes en train d'y travailler. Je ne peux rien dire d'autre pour le moment puisque nous attendons l'accord de l'artiste mais, il semble que l'on se dirige également vers un atelier et des focus sur le travail d' un artiste contemporain majeur.
Propos recueillis par Vincianne d'Anna
Mai 2010
Mai 2010
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