Lecture d’été… ça sous-entend un peu de sacrifier à la mode, mais aussi de ne pas trop se prendre la tête… alors, faisons un peu la midinette, abandonnons les textes léchés ou complexes, et lançons-nous dans la lecture d’une saga grand public, fantastico-historique. Gros avantage : si vous comptez vous prélasser longtemps, sous le soleil ou ailleurs, alors les milliers de pages des intégrales de Game of thrones sont faites pour vous… Pour les autres, attention : cette lecture étant addictive, vous ne verrez pas passer l’heure et risquez d’être captivé plus longtemps que prévu !
Comment recommander cette lecture ? On peut grossièrement classer les gens en 3 groupes : ceux qui ne connaissent pas la série, ceux qui connaissent et qui aiment la série, puis enfin ceux qui connaissent et n’aiment  pas. Pour ces derniers, il n’y a rien à faire : passez votre chemin…Pour ceux qui ne connaissent pas la série : «Game of thrones» est l’histoire d’un royaume qui perd son roi… et de la guerre que se livrent ensuite les divers prétendants. Chaque chapitre est centré sur un personnage : bras droit du roi défunt et ses enfants, frères de la reine, princesse exilée,… Le tout se passe sur une planète inconnue – la géographie ne rappelle rien de terrestre, en tout cas, et les saisons y sont bien plus longues qu’ici. Côté ambiance, l’époque est médiévale : on y retrouve donc chevaliers, brigands, princesses éplorées… mais on est loin de Blanche-Neige ! Il s’agit bien d’un conte pour adultes, pas pour enfants. Dans le genre, on compare souvent Game of thrones au Seigneur des Anneaux, mais ce n’est pas vraiment la même chose. La langue de Tolkien est bien plus recherchée, il faut l’avouer, mais les intrigues sont ici bien plus complexes, ce qui fait toute la valeur de la saga : il y a ici beaucoup plus d’actions en parallèle, beaucoup de rebondissements (et quels rebondissements !), beaucoup de manigances politiques… et moins de manichéisme – les bons sont loin d’être parfaits, et le jugement que l’on forme au premier abord sur les méchants change en cours de route… Le tout est saupoudré d’une pincée de fantastique, quasi inexistante dans le premier tome mais dont l’ampleur croît ensuite sans jamais prendre le dessus de l’intrigue. C’est sûr, on est plus dans les  trois Mousquetaires que dans Shakespeare, mais bon, c’est l’été… il ne faut pas se sentir coupable.

Pour ceux qui connaissent la série : bien sûr, vous aimez déjà la saga, donc pas besoin de vous convaincre de son intérêt. Par contre, vous pensez probablement tout savoir sur les intrigues de Westeros à la simple vue des épisodes… Vous allez être surpris ! D’accord, le premier tome ressemble fort à la première saison – quelques détails en plus, par-ci, par-là, mais rien de capital. Cela change dès le second tome : pour simplifier la série, on a raccourci les choses, évacué des personnages, voire… modifié certains événements (et non des moindres). Ah, je vois que j’ai titillé votre curiosité ! Allez, plongez dans les livres !

Yaël Nazé

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