Un conseil : si vous aimez un cinéaste, lisez ses poèmes ! Et si vous n’avez pas vu ses films, lisez quand même ses poèmes. Ceux de l’iranien Kiarostami sont toujours très courts. On peut les rapprocher des haïkus japonais, mais on voit que ceux-ci, en s’internationalisant, se prêtent aux multiples déclinaisons que permettent les diverses cultures et personnalités qui en adoptent la forme.
La traduction des poésies complètes de Kiarostami vient de paraître aux éditions Érès, sous le titre Des milliers d’arbres solitaires. Sinon, on peut lire les trois recueils parus précédemment : Avec le vent (P.O.L, 2002), Un loup aux aguets (La Table ronde, 2008), Havres (Érès, 2010).
C’est parfois hyper-minimaliste, toujours surprenant, toujours différent.
Je fuis la maison dans la rue et la rue dans la maison * les vieux arbres * En ton absence |
Un bateau sans voile Une mer sans vent Un ciel Sans lune * Chaque nuit * Je n’envie |
Le train siffle et s’arrête un papillon dort sur les rails * Quand j’y pense * Quand j’y pense * Au prochain vent |
Gérald Purnelle
Abbas Kiarostami, Des milliers d'arbres solitaires, Érès, 2014.
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