Décidément, les personnes âgées en Suède n'apprécient guère les maisons de repos ! Après Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, de Jonas Jonasson, voici, l'histoire invraisemblable de vieillards très en forme bien décidés à ne plus subir les règlements trop stricts de leur maison de retraite. Mais la similitude entre les deux romans s'arrête à peu près là. Car dans celui-ci, les personnages ne sont pas amoraux et il n'est pas question de mort, de violence, de politique et de destruction massive. Comment braquer une banque... est un roman gentil et drôle.
Cinq octogénaires (ou presque octogénaires), pensionnaires de la maison de retraite «Le diamant» n'acceptent pas la dégradation de leurs conditions de vie depuis que la nouvelle direction impose de plus en plus de restrictions. Persuadés par un documentaire vu à la télévision, que la vie en prison est bien plus agréable, ils décident de commettre des vols puis de se dénoncer à la police. Les cinq amis de la «bande des retraités», armés de leurs déambulateurs, s'enfuient donc de leur home pour devenir hors-la-loi. S'ensuit une série incroyable de circonstances extraordinaires et de situations rocambolesques sorties de l'imagination de Catharina Ingelman-Sundberg. Évidemment , ça ne va pas se passer comme ils l'avaient prévu... mais la tournure des événements surprend aussi constamment le lecteur.
Bien sûr, ce roman n'est qu'une comédie sans prétention, avec quelques personnages un peu trop caricaturaux (personnel du home obsédé par la seule rentabilité, policiers incompétents...), c'est certain, mais peu importe. L'histoire est amusante et pleine de tendresse.
À lire au bord de la piscine, en sirotant une petit verre de liqueur de mûre arctique.
Claudine Purnelle-Simart
Catharina Ingelman-Sundberg, Comment braquer une banque sans perdre son dentier, trad. Hélène Hervieu, Fleuve éditions 2014, 425 p.< Précédent I Suivant >
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