Barbara Abel, Après la fin

Abel« Un quartier en banlieue parisienne. Une rue calme, bordée de maisons familiales, havres de paix dans lesquels on se retrouve le soir, après le boulot ou après l’école. Un abri où il fait bon vivre. Peu de passage, peu de bruit, pas d’histoire. Un refuge. Une fenêtre sur le bonheur. » C’est dans ce cadre presque idyllique que Tiphaine et Sylvain mènent une vie aux apparences banales avec Milo, leur enfant de quinze ans enfermé dans une forteresse intérieure de solitude. Jusqu’à ce qu’Inès, jeune fille irradiant de beauté et d’enthousiasme, emménage dans la demeure mitoyenne.

Une simple haie sépare les deux foyers. Au travers de ce camouflage végétal, les regards, les ondes, les souvenirs, les désirs, les tensions se frayent une trouée, s’infiltrent et se propagent. Comme certaines plantes dont Tiphaine maîtrise les moindres potentialités, les humains se montrent toxiques les uns pour les autres, et leurs existences se désagrègent parfois dans un compost putride.

Et tout le thriller Après la fin (suite de l’opus Derrière la haine paru en 2012) de se révéler une glaçante illustration de son incipit : « Derrière ces façades de respectabilité, des jardins secrets s’étendent de part et d’autre d’une haie, dissimulant sous les déchets de nos vies tourmentées le cadavre d’un passé que l’on tente d’oublier. »

Samia Hammami

 

Barbara Abel, Après la fin, Éditions Fleuve Noir, novembre 2013, 334 p.
 

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