1976. Une vague de chaleur frappe Londres. Robert Riordan, un employé de banque retraité, annonce à sa femme Gretta qu’il part acheter son journal, comme tous les matins. Mais il ne revient pas. Leurs trois enfants sont appelés à la rescousse. Michael Francis, père de famille, prof d’histoire soulagé d’être en vacances, qui tente de sauver ce qui peut l’être dans son couple. Monica, l’enfant du milieu mais qui a assumé depuis toute petite des responsabilités bien lourdes, remariée avec un antiquaire, belle-mère de deux filles avec qui les choses se passent difficilement. Et Aoife, la petite dernière, exilée à New York et qui use de mille stratagèmes pour que son entourage ne découvre pas qu’elle est incapable de lire.
J’ai pris beaucoup de plaisir à m’immerger dans cette histoire de famille aux multiples secrets. Les personnages ont chacun une histoire détaillée, tous prennent littéralement vie au fil des pages, on ne peut que s’y attacher. L’auteur aborde avec brio les liens tantôt ténus, tantôt tenaces entre frère et sœurs qui ne s’étaient plus retrouvés tous ensemble depuis plusieurs années, les hauts et les bas du mariage, et les conséquences de secrets gardés parfois toute une vie. L’écriture est tout simplement fabuleuse (je précise tout de même que j’ai lu le roman en version originale mais j’espère que la traduction est du même acabit).
Ce n’était pas le premier roman de Maggie O’ Farrell que je lisais. Je peux également vous conseiller L'étrange disparition d'Esme Lennox et Quand tu es parti.
Bénédicte Tondeur
Maggie O'Farrell, En cas de forte chaleur, Éditions Belfond, 2014, 347 p.
Traduit de l'anglais (Irlande) par Michèle Valencia
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