Mary Boulton a 19 ans. Nous sommes en 1903. Elle vient de tuer son mari et s’enfuit à travers les forêts et les Montagnes Rocheuses, pour échapper à ses deux colosses de beaux-frères, bien décidés à lui faire payer ce crime. Tel est le début de ce « western littéraire » qui retrace la cavale d’une jeune femme fragile, psychologiquement troublée, sujette aux hallucinations, peut-être folle, incapable en tout cas de se prendre en charge et de survivre sans aide. Cette aide, elle l’obtiendra, sans l’avoir cherchée, auprès de quelques personnes avec qui elle sera amenée à vivre, dans une nature sauvage et hostile, qui joue un rôle essentiel dans son évolution. Bien plus qu’au côté « road movie », le roman s’intéresse particulièrement aux relations humaines, aux apports des différentes personnes qui, volontairement ou non, seront amenées à partager quelque temps l’existence de cette veuve et au contact desquelles elle va pouvoir se (re)construire.
Gil Adamson a travaillé 10 ans sur ce premier roman, tant elle voulait en soigner l’écriture. Jolie réussite, poétique et subtile.
Claudine Purnelle-Simart
Gil Adamson, La veuve, 10/18 Domaine Étranger, 419 p.Traduit de l’anglais (Canada) par Lori Saint-Martin et Paul Gagné
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