Expositions, spectacles, documentation…
© J.-L. Massart
Depuis son appellation jusqu'à son architecture en passant par la désignation des salles, rien n'est laissé au hasard et tout dans le projet de la Cité Miroir fait écho à ses objectifs humanistes. Ainsi, chaque espace entend rendre hommage à une cause universelle ou à une personnalité à travers le nom qui lui a été attribué. La salle des spectacles pouvant accueillir 285 personnes a notamment été baptisée espace Francisco Ferrer, en référence au fondateur de l'École moderne promouvant l'égalité sociale, la mixité et un enseignement rationnel. Le plateau du grand bassin nommé Georges Truffaut en hommage à l'initiateur de la construction a, lui, été conçu comme le lieu principal d'expositions et d'expressions culturelles variées. Entouré d’une gorge lumineuse et couvert d’un somptueux carrelage semi-poli noir qui reflètera la voûte, il présente une superficie de 450m2. Le petit bassin destiné à accueillir les visiteurs provenant de l'entrée principale est quant à lui devenu l'espace Rosa Parks en hommage à cette jeune couturière noire qui s'est insurgé contre l'apartheid. Le vaste espace de 14.000 m2 sur lequel s'étend la Cité Miroir se compose également de l'espace du 10 décembre, jour de sa création et de la journée internationale des droits de l'homme, de l'espace du 8 mai en commémoration à la chute de l'idéologie nazie, d'un restaurant, d'une cafétéria, de deux centres d'interprétation, d'un centre de recherche et enfin d'un centre de documentation.
Attention au départ
Après quatre années de travaux de réhabilitation, le bâtiment paquebot est donc fin prêt à prendre le large. Les 16, 17, 18 et 19 janvier, le public pourra y embarquer pour aller à la rencontre de l’autre, pour renouer avec son passé, sa mémoire collective et pour s’immerger dans l’avenir. C’est Abdou Diouf, qui inaugurera officiellement le 16, par une conférence dont le thème sera le dialogue des cultures. Avec des concerts de Perry Rose, Claude Semal, Mousta Largo, avec des spectacles ambulants assurés notamment par la compagnie d’Outre-Rue et des représentations théâtrales pour grands et petits…, le weekend inaugural promet d’être riche et varié. À partir du vendredi 17 janvier, l'exposition « Des bains à la Cité » révèlera l'envers du décor, l'évolution progressive du chantier de La Cité Miroir au travers de clichés pris par quatre photographes et le GSARA ainsi que des projections vidéos expliquant les travaux.
Pas de panique si vous ne pouvez pas participer au premier périple ! En marge de ces festivités, deux parcours permanents seront accessibles tout au long de l’année : « Entre Galeries et Forges. Histoire d’une émancipation » et « Plus jamais ça », le nouveau parcours éducatif des Territoires de la Mémoire.
L'étranger -Pays de Danse © Alwin PoianaLa programmation de l’année 2014 augure de plus de belles collaborations avec des partenaires extérieurs et foisonne de propositions qui mettront tout le monde d’accord. La 9e biennale internationale de la photographie et des arts visuels de Liège organisée autour des mots-clés « Voir et Croire » y tiendra notamment une place prépondérante du 15/03 au 25/05. La treizième édition du Festival Paroles d'hommes y fera une halte en février avec deux productions théâtrales et une production musicale. Dans le registre de la danse et plus particulièrement dans le cadre du Festival Pays de danse, Emio Greco et Pieter C. Scholten revisiteront un des grands classiques de la littérature française, L'Étranger d'Albert Camus. La représentation aura lieu le 11 février dans la salle des spectacles Francisco Ferrer. Parmi les grandes conférences organisées par le Centre du dialogue des cultures, deux dates à ne pas manquer : l'intervention de Federico Mayor, Directeur Général de l'Unesco de 1987 à 1999 et Président de la Fondation "Culture et Paix" le 15 mai 2014, docteur honoris causa de l’ULg, et celle du politologue libanais Ghassan Salamé, le 16 octobre 2014. Enfin, dans le cadre du cycle Art et pouvoir, la rentrée 2014 s'ouvrira sur La vente de Lucerne, une exposition regroupant une centaine d'œuvres d'art décrété « dégénéré » par les nazis et vendues à Lucerne en 1939.
L’Université impliquée dans le projet
L’Université de Liège figure également parmi les acteurs institutionnels impliqués dans les enjeux de ce projet. Depuis le début, son recteur, Bernard Rentier, soutient La Cité Miroir avec conviction : « Notre collaboration est complémentaire et synergique et j’invite tous nos étudiants à la fréquenter assidûment car ce nouvel espace est voué à former les citoyens de demain. » En termes de collaboration, la Maison des Sciences de l’Homme de l’ULg propose, entre autres, un concours d’expressions citoyennes destiné à stimuler l’engagement personnel des jeunes dans la société et une conférence-débat le 19 mars consacrée aux artistes de la Renaissance et leurs mécènes. Un colloque sur la colonisation rassemblant le regard expert de différents intervenants s'y tiendra également le 30 juin 2014, jour de l'anniversaire de l'indépendance du Congo.
Porté par des visées échanges et de partages, l’on souhaite à ce nouvel écrin propice au rassemblement citoyen de rencontrer une prospérité et une fréquentation telles que celles acquises par les Bains lors de son année record en 1943 avec plus de 800.000 baigneurs.
Marjorie Ranieri
Janvier 2014
Marjorie Ranieri est diplômée d'un Master en Information et Communication à finalité spécialisée en médiation culturelle et métiers du livre. Elle prépare actuellement une thèse de doctorat sur la construction du sens de provocation en art contemporain.
La Cité Miroir
place Xavier Neujean 22, 4000 Liège
Contacts : tél.04.230.70.50, courriel info@citemiroir.be, site www.citemiroir.be
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