Le 2 décembre à 20h
Au complexe ULg-Opéra, salle de cinéma Berthe Bovy
PAF : 4 euros
Éric Pauwels, figure de proue du cinéma belge expérimental contemporain
Né à Anvers en 1953, Éric Pauwels est l'une des figures de proue du cinéma belge expérimental. Ce cinéaste généreux et disciple de Jean Rouch, nominé à la première cérémonie des Magritte pour son film « Les films rêvés », se plaît à briser les frontières entre fiction et documentaire, entre art, essai et sciences humaines. La musique et la danse participent dans ses films à faire vivre au spectateur une expérience singulière.
La projection de trois œuvres issues des premières années du travail du cinéaste sera suivie d'une discussion en sa compagnie, traitant de la création, des arts et du cinéma contemporain, mais aussi de la difficulté à créer aujourd'hui un cinéma libéré des contraintes liées au cadre de production.
→ « Violon Phase » (1985, 12 min)
→ « Trois danses hongroises de Brahms » (1990, 12 min)
→ « Les rives du fleuve » (1991, 58 min)
Avec Les films rêvés, nominé à la 1e cérémonie des Magritte, Éric Pauwels s'est révélé comme étant l'une des figures de proue du cinéma belge expérimental contemporain. Ce cinéaste généreux et disciple de Jean Rouch se plaît à briser les frontières entre fiction et documentaire ; entre arts, essai et sciences humaines. La musique et la danse participent dans ses films à faire vivre au spectateur une expérience singulière, où le corps s'érige en bouclier contre les artifices de la pensée, dans une recherche constante de vérité.
Dans Violon Phase (1986, 12’), la caméra explore l'abandon maîtrisé de la danseuse Anne Teresa de Keersmaeker dans un mouvement circulaire étourdissant, rappelant celui des derviches.
Éric Pauwels collabore quatre ans plus tard avec Michèle Anne De Mey, la sœur de Thierry De Mey, pour tourner Trois danses hongroises de Brahms (12’) dans un ancien cirque. Le fait de recourir aux plans séquences se manifeste comme une évidence pour le cinéaste qui modifie certains déplacements dans la chorégraphie initiale, afin de trouver sa place au milieu des deux danseuses Michèle Anne De Mey et Olga de Soto, sous la lumière contrastée de la scène. Ces premières œuvres cristallisent les réflexions ethnologiques que nourrissait le cinéaste autour des danses de possession en Asie du Sud-Est.
Dans Les Rives du fleuve (1991, 58’), la danse devient fiction et s'insère cette fois dans un projet plus vaste, où elle se pose comme le contrepoint d'autres arts tels la sculpture, l'illustration, la composition musicale et le théâtre. Durant les mois d'été, alors que la ville se vide et que la campagne s’anime, les artistes et artisans peuvent s'adonner pleinement à la création, dans un bonheur brut où la sensualité, la lumière et la langueur estivale trouvent leur épanouissement.
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Didier Delvaux
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