Les films de la rentrée 2013

Les vacances sont finies, c’est la rentrée pour tout le monde, y compris le monde du cinéma ! Exit les blockbusters, les films de l’automne arrivent doucement mais sûrement, plus adultes, plus posés mais pas moins intéressants. Top 10 des films à suivre, du plus intéressant au moins palpitant.

Dernier pub avant fin monde

Le dernier pub avant la fin du monde de Edgar Wright

Sortie : 16 octobre

Résumé : Vingt ans après avoir accompli une tournée de bars épique, 5 amis d'enfance se réunissent quand l'un d'entre eux se met en tête de reprendre le marathon de la boisson. Ils se rendent donc dans leur ville natale, pour se rendre jusqu'au bar fantasmatique The World's end...

Pourquoi ? Parce que le trio Edgar Wright / Simon Pegg / Nick Frost est déjà responsable des excellents Shaun of the dead et Hot Fuzz, et comptent bien nous régaler avec cette conclusion à cette trilogie complètement loufoque. Sous couvert d’invasion de robots dominateurs, une bande de quadragénaires rouillés doivent sauver le monde en buvant des bières… De là à considérer le trio infernal comme les héritiers directs des Monty Python, il n’y a qu’un pas à franchir allègrement ! À noter que le casting est étoffé de Martin Freeman, alias Bilbo le Hobbit mais surtout l’impayable Dr Watson dans la version BBC de Sherlock. Si tout cela ne vous suffit pas, c’est que vous êtes vous-même un robot !

Grande Bellezza

La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino

Sortie : 25 septembre

Résumé : Rome dans la splendeur de l’été. Jep Gambardella – un bel homme au charme irrésistible malgré les premiers signes de la vieillesse – jouit des mondanités de la ville. Il est de toutes les soirées et de toutes les fêtes, son esprit fait merveille et sa compagnie recherchée. Journaliste à succès, séducteur impénitent, il a écrit dans sa jeunesse un roman qui lui a valu un prix littéraire et une réputation d’écrivain frustré : il cache son désarroi derrière une attitude cynique et désabusée qui l’amène à poser sur le monde un regard d’une amère lucidité.

Pourquoi ? Il faudrait ne pas avoir vu La Dolce Vita pour ne pas comprendre que ce film s’annonce comme une suite non officielle mais assumée du chef-d’œuvre de Fellini. Le pitch fait donc un peu peur, mais Paolo Sorrentino possède justement assez de talent pour réussir ce pari fou de suivre les pas du Maestro. Outre une réalisation post-moderne, punchy et intelligente, il peut compter sur Toni Servillo, sans conteste le plus grand acteur italien actuel qui s’était déjà illustré dans Il Divo de Sorrentino. À mi-chemin entre la carte postale et l’amère déception d’une ville aujourd’hui disparue (la Rome de Fellini, justement), Sorrentino pourrait bien toucher un large public avec son film.

Vie d'adèle

La vie d’Adèle de Abdelatif Kechiche

Sortie : 9 octobre

Résumé : À 15 ans, Adèle ne se pose pas de questions : une fille, ça sort avec des garçons. Le jour où elle aperçoit les cheveux bleus d'Emma, elle sent que sa vie va changer... Seule face à ses questions d'adolescente, elle transforme son regard sur elle et le regard des autres sur elle. Dans son amour fusionnel avec Emma, elle s'accomplit en tant que femme et en tant qu'adulte. Mais Adèle ne sait pas faire la paix ni avec ce monde plein de morales absurdes, ni avec elle-même.

Pourquoi ? Palme d’Or contestée et sans doute contestable au vu de son contexte (le débat pour le « mariage pour tous » ayant touché le Festival de Cannes), La vie d’Adèle n’est pourtant pas à sous-estimer ni boycotter pour des obscures raisons de médiatisation ratée. Avant toute chose, il faut se souvenir des précédents films de Kechiche, cinéaste intransigeant et admirable, véritable auteur que n’aurait pas renié un Maurice Pialat. Le cinéma de Kechiche est difficile mais entier, tour à tour sensuel et brutal, comme une étreinte maladroite mais sincère. À bien des égards, Kechiche est l’un des auteurs français majeurs de sa génération, et son adaptation de Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh ne devrait laisser personne indifférent. Soit le propre d’un grand cinéaste.

Machete Kills

Machete Kills de Roberto Rodriguez

Sortie : 9 octobre

Résumé : Le gouvernement des États-Unis recrute Machete pour se débarrasser d'un marchand d'armes qui veut envoyer une arme destructrice dans l'espace. Machete va devoir traverser le Mexique pour accomplir sa mission...

Pourquoi ? Pour tous ceux qui ne s’intéressent ni aux virées nocturnes, ni à Rome et encore moins aux amours lesbiens d’adolescentes, il y aura toujours un Machete Kills pour compenser. Suite du surréaliste Machete, série B assumée et issue d’une blague potache, Machete Kills pousse le vice de l’exagération encore plus loin avec ces actrices aux mensurations étonnantes, aux personnages caricaturaux, aux acteurs qui surjouent ,et s’offre même le luxe d’un casting aux petits oignons, mené par un Mel Gibson en grand méchant ! Plus violent et plus sexy, plus drôle car plus décomplexé, Machete Kills est le grand n’importe quoi de ce début de saison, et parce qu’on aime aussi le cinéma de genre, on ne peut que vous ordonner d’aller le voir !

Majordome

Le Majordome de Lee Daniels

Sortie : 11 septembre

Résumé : Portrait de Cecil Gaines, majordome à la Maison-Blanche, décédé en avril 2010, qui a vu défiler 8 Présidents, tout au long de ses 34 ans d'activité.

Pourquoi ? Parce que le biopic est un genre adulé (et maîtrisé) par les Américains, Le Majordome a su se munir d’un casting irréprochable qui donne à lui seul l’envie de voir le film : Forest Whitaker, Robin Williams, Cuba Gooding Jr, Nicole Kidman, Alan Rickman, Jane Fonda, Vanessa Redgrave, John Cusack, entre autres ! À travers le personnage de Cecil Gaines, c’est tout un pan de l’histoire des Noirs aux USA que Lee Daniels ausculte, de l’esclavagisme latent des années 40 au KKK, aux Black Panthers et à Martin Luther King. Plus subtil qu’un Spike Lee mais tout aussi engagé, Lee Daniels devrait s’installer facilement dans la course aux Oscars avec son Majordome ; l’occasion de le voir avant la fameuse compétition.

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