Les films de la rentrée 2013
Planes

Planes de Kley Hall

Sortie : 9 octobre

Résumé : Chaque jour, alors qu’il pulvérise des traitements agricoles sur les récoltes, Dusty se prend à rêver qu’il pourrait voler en compétition, au milieu des avions les plus rapides au monde. Seulement voilà, Dusty n’a pas vraiment le gabarit d’un champion, et en plus, il est sujet au vertige ! Comme il n’est pas du genre à renoncer, il fait appel à Skipper, un as de l’aéronavale, pour l’aider à se qualifier lors des éliminatoires du Grand Rallye du Tour du Ciel et ainsi défier sur son terrain Ripslinger, le redoutable tenant du titre.

Pourquoi ? Disney n’a plus beaucoup d’imagination, on le sait, mais ils restent au sommet de l’art du cinéma d’animation : si Planes n’est jamais qu’un ersatz de Cars de Pixar, on peut compter sur le studio aux grandes oreilles pour apporter un soin particulier apporté à l’esthétique du film. La bonne morale et le manichéisme de Disney ne devrait donc pas trop faire d’ombre aux prouesses techniques dont sont capables les studios depuis que John Lasseter, fondateur de Pixar, est intervenu dans la direction artistique de la section animation. En outre, il s’agit du seul dessin animé pour petits et grands qui sortira à cette période, alors pourquoi se priver ?

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The Spirit of ‘45 de Ken Loach

Sortie : 4 septembre

Résumé : L'année 1945 a marqué un tournant dans l'histoire de la Grande-Bretagne. L'unité de son peuple pendant les combats de 1939-1945, et le souvenir douloureux de l'entre-deux-guerres ont conduit à l'émergence d'un nouvel idéal social. La fraternité est ainsi devenue le mot d'ordre de cette époque.

Pourquoi ? Plus vif que jamais, le vétéran Ken Loach revient au cinéma avec un genre qu’il a longtemps pratiqué, le documentaire, pour nous plonger dans l’Angleterre de l’après-guerre. Si la dimension politique n’a jamais été étrangère au cinéma de Loach, il faut quand même admettre qu’elle se fait de plus en plus virulente et assumée, délaissant la subtilité pour un message martelé aux spectateurs à grands coups de réflexions sur l’Homme et sa place dans la société. The Spirit of ’45 surfe sur cette vague d’indignation et d’appel à la révolte socialiste, et si la démarche de Loach est sincère, elle risque d’en rebuter plus d’un à découvrir ce témoignage sociologique intéressant et trop peu mis en avant.

Diana

Diana de Olivier Hirschbiegel

Sortie : 25 septembre

Résumé : Les 2 dernières années de la vie de Diana. Son histoire d’amour avec le Dr Hasnat Khan, sa guerre contre les mines anti-personnelles et les papparazzi. La plus grande histoire d'amour de Diana révélée, le premier film sur la vie d'une légende.

Pourquoi ? Depuis sa disparition, Lady Di n’a cessé d’inspirer le cinéma, sans jamais parvenir à fournir un film digne d’intérêt (excepté The Queen, mais dont le sujet principal est ailleurs). Olivier Hirschbiegel, cinéaste allemand décevant depuis son arrivée aux USA, ne semble pas réussir à changer cela en proposant un simple mélodrame amoureux plutôt qu’un biopic fouillé et majeur de l’une des plus grandes personnalités du 20e siècle, sacrifiée sur l’autel du jeu politique et de l’incessant harcèlement médiatique. Le doute reste permis, et Diana sera peut-être autre chose qu’une performance de plus pour Naomi Watts, mais rien n’est moins sûr.

Jobs

Jobs de Joshua Michael Stern

Sortie : 4 septembre

Résumé : Partout sur la Terre, Steve Jobs est célébré comme un créateur de génie dont les inventions ont révolutionné notre façon de vivre et de percevoir notre monde. Il est aussi connu comme l’un des chefs d’entreprise les plus charismatiques et les plus inspirants qui soient. Mais qui connaît l’homme derrière l’icône ?

Pourquoi ? Lancé dès la mort de Steve Jobs et attendu par tous les amoureux d’Apple, Jobs s’est déjà royalement planté aux États-Unis à sa sortie, non pas tant par la démystification d’un homme aussi génial que tyrannique et sans remords que par la platitude du film à montrer comment Jobs a su s’imposer comme figure majeure de son temps. Initialement conçu comme un téléfilm, Jobs ne part pas gagnant pour deux sous, occultant les pires aspects de Jobs mais en soulignant toutefois certains qui ne manqueront pas de froisser la marque à la pomme. En termes de biopics, Jobs ne s’annonce pas comme une révolution…

Riddick

Riddick de David Twohy

Sortie : 25 septembre

Résumé : Riddick, l'homme le plus recherché de la galaxie, est laissé pour mort sur une planète inconnue. Il devra faire face à des ‘trisons' (des bisons à trois pattes) et des ‘démons boueux'. Il est aussi poursuivi par deux équipes de chasseurs de primes, l'une d'entre elles étant équipés de motos volantes.

Pourquoi ? Dernier épisode d’une trilogie entamée par Pitch Black en 2000, Riddick est loin d’exciter les fans de la première heure, et pour cause : en ne réinventant rien mais en reprenant les éléments de base de Pitch Black et Chroniques de Riddick (monstres nocturnes, chasseurs de prime, planète hostile…), David Twohy ne prend aucun risque. La démarche s’avérera-t-elle pour autant payante ? Certes, la popularité de Vin Diesel a su se maintenir mais elle est loin d’égaler celle qu’il avait il y a dix ans, et en termes de SF bien mieux a été fait depuis. Le suspens reste donc entier jusqu’à la fin du mois…

Bastien Martin
Septembre 2013

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Bastien Martin est chercheur en Arts et Sciences de la Communication. Ses recherches doctorales portent sur le cinéma d'animation belge.

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