
Au travers de quatorze chapitres (dont un signé par Dick Tomasovic), cette étude, dirigée par Frédéric Gimello-Mesplomb, entend mettre à jour les différentes formes choisies par les cinéastes français (de Jean Cocteau à François Ozon, en passant par Georges Franju) afin de s'immiscer dans le genre fantastique. Différentes thématiques sont ainsi abordées (Georges Méliès, du théâtre magique au cinéma fantastique ; Le surréalisme au service du fantastique ; Le mythe des docteurs fous ; Une analyse du personnage d'Irma Vep dans le film Les Vampires de Louis Feuillade,...), répertoriant autant d'éléments et de concepts qui permettent de mieux comprendre aujourd'hui le mécanisme de genrification du cinéma français, ouvert, depuis les années deux mille, à un nouvel espace de possible (avec les films d'Alexandre Aja, de Christophe Gans et autre Pascal Laugier). Cet ouvrage n'envisage à aucun moment de légitimer l'existence du genre, mais plutôt d'en comprendre le mode de fonctionnement, en le confrontant aux systèmes des croyances collectifs institutionnels d'experts (Avances sur recettes du CNC, Commission de classification des films,...), analysant dès lors la manière dont ceux-ci vont se positionner face à cette production genrifiée du cinéma français.
Cet ouvrage a été publié conjointement à l’ouvrage « L'invention d'un genre : Le cinéma fantastique français ou les constructions sociales d'un objet de la cinéphilie ordinaire » également dirigé par Frédéric Gimello-Mesplomb.
Nicolas Hainaut
Juin 2013
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