Tout le monde vous l’a dit : il faut lire Congo, une Histoire de David van Reybrouck et un de vos amis l’a certainement comme livre de chevet depuis quelques semaines (voire quelques mois… sept cents pages).

Et c’est vrai. Il faut lire Congo, une Histoire pour tout ce qu’on vous a dit : pour Léopold II, la colonisation belge, Lumumba, le Mobutisme, les guerres de l’Est. Mais il faut aussi lire Congo, une histoire pour ses descriptions incroyables … la libération de l’Ethiopie par la « Force Publique » en 1941, le combat de Mohamed Ali et de Georges Foreman à Kinshasa en 1974,  le concert de Werrason à Kikwit en 2005 (ah le ndombolo de Linda la Japonaise),  la rencontre avec le chef de guerre Laurent Nkunda en 2008, digne de celle de Kurtz dans l’autre grand roman « congolais », et aussi le merveilleux Lingala qui sécrète des néologismes magiques (Chege, Tcheng tchan Tché, Nguanzu…)

Ce qui est évident dès la première ligne, c’est que David van Reybrouck aime le Congo. Non seulement les personnes magnifiques qu’il y a rencontrées, mais le Pays.  Et c’est bizarre puisque le livre nous explique combien ses frontières sont « virtuelles » … comme quoi.

Mais tout ceux qui sont allés au Congo, au moins une fois, témoigneront : on tombe profondément amoureux de cette terre, et d’une certaine idée du Pays qui est autour. C’est donc un plaidoyer pour le Congo que nous propose David van Reysbrouck : un paradis terrestre digne de la fresque de Delvaux à Van Beneden, qui a traversé d’implacables et emblématiques singularités…  pour en arriver là. Destin universel.

Si vous n’êtes pas convaincus, allez voir le petit film sur le site d’Actes Sud : Le Rêve et l’Ombre étaient de très grands camarades qui commence sur une géniale musique de Franco et qui montre quelques-uns des témoins clés du livre.  Un petit air de Buena Vista social club. Pas étonnant…  Rumba Congolaise oblige.

Michel Moutschen
Juin 2013

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