Voici revenir le Festival Vacances Théâtre de Stavelot, avec toujours sur son affiche ce regard si particulier. Est-ce un masque de plongée – plongée dans un univers festif et convivial – ou un casque de moto, particulièrement bienvenu pour le spectacle d’ouverture ? Du 5 au 14 juillet, sous le chapiteau des Baladins du Miroir, dans l’Abbaye, et en extérieur, le Festival se donne pour objectif de procurer au public – toujours très nombreux – des plaisirs variés et bienfaiteurs.

Pour l’ouverture, le formidable acteur Bernard Crombey offre à Stavelot un spectacle qui a déjà conquis des milliers de spectateurs : Motobécane. La jeune Amandine s’est enfuie de chez elle et Victor, dit Motobécane, l’a recueillie. Accusé de rapt et de pédophilie, il est emprisonné. Depuis sa cellule,  il raconte son histoire, en Chtimi (Victor vient de Picardie), avec énormément de sensibilité, de poésie et de drôlerie. Un spectacle à ne pas manquer !

Dans un tout autre registre, Dominique Rongvaux interprétera des textes superbes de Pierre Desproges, dans Vivons heureux en attendant la mort, subtil mélange de gravité et d’humour. Ceci n'est pas un chanteur belge de l'artiste bruxellois Claude Semal suivra. Ce spectacle qui avait fait l’ouverture du Festival de Spa l’an dernier, composé de chansons, de textes ironiques et d'images poétiques, met l’accent sur le surréalisme à la belge. Notre pays est tellement particulier ! C’est bien l’avis aussi de l’humoriste et chroniqueur flamand Bert Kruismans (ci-contre), qui tente de l’expliquer à son fils dans la Bertitude des choses. « L’histoire d’une jeunesse perturbante à la recherche de réponses aux problèmes contemporains en paroles et en musique ».  Impertinence, autodérision, tendresse et ironie : un sacré spectacle !

Les Baladins du Miroir installent comme d’habitude leur chapiteau dans la cour de l’Abbaye. C’est là qu’on découvrira Frantichek Oïbaba, Le producteur de bonheur, un minable escroc prêt à tout, accompagné de personnages plus burlesques les uns que les autres.(Photo ci-contre)

C’est aussi sous le chapiteau que se produira Patrick Poivre d’Arvor, dans le rôle d’Apollinaire, jeune poète, qui vient d’être nommé éditorialiste d’un grand quotidien français, en 1913. Avec lui, on assiste à l’Engrenage  qui mène inéluctablement à la première guerre mondiale. Une plongée dans le contexte de l’époque, en textes,  musique et images. Un spectacle bienvenu à Stavelot, patrie d’Apollinaire, et siège de l’Association des Amis du poète, qui organise pendant tout l’été, au Musée, une exposition originale « les sœurs Dubois en cartes postales » (Marie Dubois « Mareye » était en effet le premier amour du poète).

Toujours sous le chapiteau, mais dans une ambiance toute différente, Bruno Coppens  (photo ci-contre), accompagné notamment de Dominique Watrin et Éric De Staercke, feront le procès de la langue française ; Le public d’Impro Justicia accompagnera - au siflet ou à la langue de belle-mère les plaidoiries -  et interventions délirantes de ce tribunal très spécial.  

Angélique et Pénélope, elles, veulent faire justice elles-mêmes. Planquées dans un abri de jardin, elles surveillent la maison où le mari d’Angélique est censé venir passer le week end avec sa maîtresse… Ca va chauffer.  Les deux Affreuses élaborent des stratégies pour punir le coupable, mais vont évidemment avoir à faire face à bon nombre d’aléas et de quiproquos…

Petit Poucet, La Belle, La Bête et Cie est un spectacle musical à voir en famille, au pays des contes, avec des musiciens de haut niveau (Cédric Tiberghien, Marie Hallynck) avec leur conjoint. Les contes sont ainsi mis en musique, en espaces et en images, pour faire rêver les enfants et leurs parents.

Mais c’est surtout le dimanche après-midi que les enfants sont attendus, pour la deuxième édition du festival « Les P’tits Fest’Arts » organisé par le Centre culturel de Stavelot. 8 spectacles gratuits en plein air autour de l’Abbaye, pour les petits et les grands, mais aussi grimage, sculpture de ballons et surprises. Ils adoreront les drôles de malheurs racontés d’un couple délirant d’inventeurs par À contre-courant. Les  Frères Tripotin revisitent de manière très décalée le conte d’Hansel et Gretel, dans En scène et Bretelles. Spectacle très poétique, très apprécié des adultes, Maritime est un road-movie surréaliste, une petite bouffée d’oxygène. Ambiance guinguette pour Mademoiselle Joséphine, qui déambulera dans les jardins, avec son accordéon et ses chansons d’amour, où elle rencontrera peut-être le jongleur burlesque Gustave Marcel et les échassiers Coco et Charnel  qui cachent sous leur robe des casques à odeurs, pour réveiller le 5^e sens du public. Cette année encore, professeurs et élèves de l’École de cirque Polichinelle de Seraing seront présents avec leurs animations.

Et le festival se clôturera en musique avec la jeune chanteuse Haïtienne Tamara Suffren, une rencontre entre jazz, musique des îles et langue créole. Accompagnée de Pierre Vaiana au saxo, Salvatore Bonafede au piano, Nic Thys à la contrebasse et Michel Seba aux percussions, Tamara Suffren illuminera les dernières heures du festival 2013 de sa voix chaude et de ses rythmes chaloupés.

CP
Mai 2013

Réservations 

- Billetterie du Théâtre de la Place, tél 04 342 00 00 - billetterie@theatredelaplace.be (jusqu'au 28 juin)
   (retrait des tickets 45 min avant le spectacle, à l'Abbaye)
- Office du Tourisme de Stavelot, tél. 080 86 27 06 infotourismestavelot@skynet.be
   (retrait des tickets à l'Office du tourisme uniquement)

Plus d'infos : www.festival-vts.net

Présentations en vidéo

Présentation de Motobécane
Présentation de Vivons heureux… Présentation de Ceci n’est pas un chanteur belge
Producteur de bonheur
Présentation de La bertitude des choses
Impro Justicia présenté dans 50^° nord (vers 13')