Claudie Gallay - Seule Venise

veniseElle est seule à Venise, parce que Venise seule peut consoler de ce que l'on est. Et des amours blessées. Une Venise d'hiver, pluvieuse, solitaire, sombre, humide et froide. Venise enneigée, sans pigeons ni gondole. Une Venise des ruelles où on se perd, et des Vénitiens tellement attachés à  la ville qu'ils ne peuvent la quitter.

Pour elle, Venise, ce n'est pas vraiment un choix. Juste le besoin d'échapper à la douleur d'un amour qui vient de se terminer. Pendant quelque temps, elle va y vivre, observant en elle l’émergence d’une nouvelle envie d'exister. Autour d'elle, d'autres solitudes, d'autres amours romantiques ou passionnées, d'autres attentes douloureuses. Des personnages qui marquent, tel ce prince russe en fauteuil roulant.

Comme souvent, chez Claudie Gallay, la ville est réellement un personnage du roman. Elle la décrit avec précision : ses ruelles, ses canaux et surtout son atmosphère. Des phrases courtes, très courtes. Des mots mis l'un à côté de l'autre qui prennent sens et sang. Un style impressionniste. On sent que Claudie Gallay cherche toujours le mot juste pour décrire un élément, une couleur, une émotion. Mon coup de coeur de l'année.

Claudie Gallay est née en 1961. Elle vit dans le Vaucluse, où elle partage désormais son temps entre la peinture et l'écriture. Son 5e roman, Les déferlantes, a connu un succès important et inattendu et a été adapté au cinéma.

Claudine Simart-Purnelle
Juin 2013

Seule Venise, Claudie Gallay, Éd. Actes Sud, 2006

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