Translation Workshop/ Translation of poems by John Glenday

Ark                              

Did we really believe
our love could have survived

on that boat something or other
had us build of spavined cedar

pitched and thatched against the flood,
with two of nothing but ourselves on board –

no raven to hoist behind the rain,
no dove returning with a sprig of green?

Arche

Croyions-nous vraiment
que notre amour survivrait

sur ce rafiot que truc ou bazar nous avait
fait construire en cédre éparviné

goudronné et couvert contre le déluge,
et rien que nous deux à bord –

pas de corbeau à lancer derrière la pluie,
pas de colombe ramenant un rameau vert ?

 

Translation by C. Pagnoulle

The Kelp Eaters

Hydrodamalis gigas

These beasts are four fathoms long, but perfectly gentle.
They roam the shallower waters like sea-cattle

and graze on the waving flags of kelp.
At the slightest wound their innards will flop

out with a great hissing sound,
but they have not yet grown to fear mankind:

no matter how many of their number might be killed,
they never try to swim away, they are so mild.

When one is speared, its neighbours will rush in
And struggle to draw out the harpoon

with the blade of their little hooves.
They almost seem to have a grasp of what it is to love.

I once watched a bull return to its butchered
mate two days in a row, butting its flensed hide

and calling out quietly across the shingle till the darkness fell.
The flesh on the small calves tastes as sweet as veal

and their fat is pleasantly coloured,
like the best Dutch butter.

The females are furnished with long, black teats.
When brushed hard with a fingertip

even on the dead
they will grow firm and the sweet milk bleed.

From “Journal of a Voyage with Bering 1741-1742”
By Georg Wilhelm Steller

Les Mangeurs de Varech

Hydrodamalis gigas

Ces bêtes sont longues de quatre brasses de long, mais complètement placides.
Ils parcourent les eaux peu profondes comme des vaches de mer

broutant les drapeaux flottants de varech.
À la moindre blessure leurs entrailles jaillissent

avec un sifflement bruyant,
mais ils n’ont pas encore appris à craindre l’Homme :

peu importe combien d’entre eux sont tués,
ils ne tentent jamais de s’éloigner, ils sont si doux.

Lorsque l’un est harponné ses voisins se précipitent
et luttent pour retirer le pic

avec les plats de leurs petits sabots.
Ils semblent presque saisir ce que c’est qu’aimer.

J’ai déjà vu un mâle deux jours durant retourner
à sa compagne abattue, secouant son corps dépecé

et doucement appeler au-delà des galets jusqu'à la nuit tombée.
La chair des jeunes a une saveur aussi délicate que le veau

Et leur graisse est joliment colorée,
comme le meilleur beurre hollandais.

Les femelles ont de longues mamelles noires.
Qui, pressées fermement du bout des doigts

même sur les cadavres
durcissent et saignent un lait doux.

Du « Journal d’un voyage avec Bering 1741-1742 », de Georg Wilhem Steller
Translation by C. Deflandre

Catherine Deflandre
Mai 2013

crayongris2
Catherine Deflandre est étudiante en 3e Bachelier Langues et littératures modernes, orientation Germaniques.

Page : précédente 1 2