The Revenge of Tarzan - The Son of Tarzan
Après de longs débats, Gene Pollar parvient à s’imposer pour The Revenge of Tarzan (Revier & Merrick, 1920) puis Perce Dempsey Tabler, un chanteur ténor athlétique pour The Son of Tarzan (Flaven & Revier, 1920). Mais c’est en 1926 que Edgar Rice Burroughs croit enfin découvrir un interprète adéquat, sinon idéal, en la personne de James Pierce, un footballeur géant et connaisseur de l’oeuvre. Il devient la vedette de Tarzan and the Golden Lion (J. P. Mac Gowan, 1927) où figure également un acteur à la notoriété grandissante : Boris Karloff. Le film remporte un succès tant public que critique, mais, curieusement, Pierce ne deviendra pas la vedette qu’ils espéraient. S’il doit se résoudre à abandonner le pagne de Tarzan, il reste proche de la famille de Burroughs et finit d’ailleurs par épouser sa fille. Les relations entre Pierce et Burroughs resteront fortes puisqu’ils se lanceront ensemble dans un interminable feuilleton radiophonique entre 1932 et 1936, comptant pas moins de 364 épisodes, dans lesquels Pierce reprend son rôle et son épouse, Joan, celui de Jane. Burroughs ne se désintéresse aucunement du cinéma, mais ne peut que constater son manque de pouvoir dans les sphères hollywoodiennes.
Tarzan the Mighty
C’est d’ailleurs sans son consentement que le rôle est offert à Joe Bonomo, un colosse aussi imposant qu’intrépide qui se brisera la jambe sur le tournage du serial produit par Carl Laemmle, Tarzan the Mighty (Nelson & Taylor, 1928). Il sera aussi vite remplacé par le prodige Frank Merril, champion de gymnastique, ancien policier et cascadeur hollywoodien (il doublait déjà Elmo Lincoln dans les premiers Tarzan). Acclamé par le public, Merril s’impose immédiatement dans le rôle. Sa courte carrière est toutefois brisée par l’arrivée du parlant. L'acteur est doté d’un timbre de voix un peu trop aigu, en porte-à-faux avec son allure virile…
Pour lui succéder, le champion de natation Buster Crabbe est pressenti. L’audition tourne au fiasco, mais la Paramount, repérant ses photos en tenue de jungle, lui propose de tourner une tarzanide cinématographique : Kaspa, King of the Jungle (Humberstone & Marcin, 1932). Ce passage par la bande lui permet néanmoins d’obtenir le rôle-titre de Tarzan The Fearless (Hill, 1932). Sanctionné par de mauvaises critiques, Crabbe doit abandonner Tarzan, mais reviendra à l’écran pour tenir les rôles phares d’autres serials très populaires comme Flash Gordon ou Buck Rogers.
Par ailleurs, la MGM souhaite relancer de grandes productions avec Tarzan. Le cinéaste William S. Dyke, déjà un vieux routier du western et du récit d’aventures, est aux commandes. Clark Gable est évoqué, mais repoussé pour insuffisance musculaire. Le nom de Johnny Weissmuller se met à alors circuler. Le champion de natation (6 médailles olympiques, 28 records du monde) est une gloire nationale. Pour le rôle de Jane, Joan Crawford, Jean Harlow et Greta Garbo sont envisagées. C’est finalement la jeune Maureen O’Sullivan, qui s’est fait connaître sous la caméra de Frank Borzage (Song of my Heart, 1929) qui emporte le rôle. Leur couple cristallisera à l’écran le glamour hollywoodien durant six films.
Tarzan the Ape Man
