Le Pragmatisme est l'œuvre qui a fait passer William James à la postérité. Avec ses Principes de Psychologie dans le domaine de la psychologie, c'est l'ouvrage qui rend le mieux compte des conceptions du philosophe américain.

Souvent associé à l'utilitarisme et au capitalisme américains, le pragmatisme se trouve être une philosophie riche, dont l'objectif est moins la réussite sauvage que la réconciliation entre les faits et la religion. Au 19^e siècle, ces deux pôles sont les enjeux majeurs de toute philosophie. Les personnalités scientifiques de cette époque s'arrachent sur des questions métaphysiques d'existence de Dieu, de morale chrétienne, de statut des essences, etc. C'est également le siècle où la science fait une entrée spectaculaire. Le modèle physique commence à s'essouffler : on ne peut plus régler la psychologie ou la sociologie sur la méthode des sciences de Newton et de Galilée.

C'est par rapport à ces différents points que William James prend position, au travers d'un ouvrage segmenté en huit leçons d'une trentaine de pages chacune. Cette disposition ainsi que la simplicité de la langue de James permettent au lecteur de ne pas se retrouver perdu au milieu des concepts, de la technicité du langage ou des démonstrations complexes que l'on peut trouver chez d'autres philosophes.

Un ouvrage qui lie harmonieusement plaisir et réflexion. Une invitation à penser la façon de pratiquer le questionnement philosophique ou même « populaire ».

Sébastien Tong

Lectures pour l'été 2017
Essais, documents, récits, non-fiction
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