Après le thriller Miséricorde, véritable phénomène de librairie, qui a obtenu de très nombreux prix dans les pays scandinaves mais aussi en France, Jussi Adler-Olsen continue la série des affaires policières traitées par le très spécial Département V de la police de Copenhague à qui sont confiés les dossiers anciens non élucidés. Délivrance est la 3^e enquête de Carl Mørck, enquêteur doué mais bourru, désabusé et un rien tire-au-flanc, toujours sous le coup d'une récente fusillade dont il a été le seul à en réchapper. Il s'est adjoint Assad, un homme à tout faire syrien entouré de mystères, et sans doute pas très net, qui se révèle très intelligent et efficace comme enquêteur. Depuis Profanation, le département V est désormais composé d'un trio, puisque Rose a rejoint l'équipe, une jeune punk incontrôlable et instable, secrétaire aussi intuitive qu'exaspérante. Ce trio insolite apporte une note d'humour et de légèreté dans ce thriller glaçant, très efficace, qui se déroule au sein de différentes sectes ou communautés religieuses danoises aux règles de vie particulièrement liberticides.  

Deux jeunes garçons issus d'une famille de témoins de Jéhovah ont été enlevés et détenus dans un hangar à bateaux. Avant d'être tué, l'aîné arrive à jeter une bouteille à la mer avec un SOS. Des années plus tard, la bouteille atterrit au Département V. Grâce à l'obstination de Rose, le trio va se lancer à la poursuite d'un tueur en série, particulièrement cynique.

Le roman qui suit directement Délivrance, intitulé Dossier 64 traite d’eugénisme, d’avortements et de stérilisations forcées. On y apprend un peu plus sur l’affaire de la fusillade du début de la série. Mais le roman s’avère quelque peu décevant.

 Claudine Simart

Lectures pour l'été 2017
Romans, nouvelles et récits romancés
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