Laurent Robert, Guerres

RobertCent-cinquante haïkus, « entre noirceur et sensualité ».Le Chant I est tout entier habité par la Première Guerre mondiale.

« Dieu est dans la boue
Avec les rires des hommes
Comme des enfants.
 »

L’attente, « l’aube sans assaut », la Somme, le Chemin des Dames, Péguy.
Le Chant II également, mais loin des tranchées, dans les bras d’une femme. Il est baigné d’amours intenses, puissamment sensuels.

« Seuil permissionnaire
Chambre des halètements
Silence repu.
 »

Le Chant III se déploie dans l’ombre de la mort.
« Être au bon endroit
Ou à la place d’un autre
Vaincu anonyme.
 »

Ces haïkus sont traversés de vers de Wilfred Owen, poète anglais tué le 4 novembre 1918, de Robert Graves, de Georg Trakl et de Thomas Hardy. Et Apollinaire n’est pas loin.

Laurent Robert, Guerres (Le chasseur abstrait éditeur)

Voir aussi Laurent Robert, Métro Stalingrad

 

Sorties de presse des ULgistes - printemps 2017
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