Armel job et Nicolas Ancion, L’heure du leurre, collectif

Collectif« Comment se fait-il que des gens intelligents se mettent à croire que des solutions simples peuvent régler les problèmes les plus complexes ? En ces temps de repli sur soi, tout porte à croire que l’heure du leurre a sonné. »

Parce qu’il est convaincu de l’importance de la littérature pour lutter contre le populisme et la démagogie, Xavier, Vanvaerenbergh, fondateur de Ker Éditions, a proposé à onze écrivains (neuf Belges, une Française et un Nord-coréen exilé en Corée du Sud) d’écrire une nouvelles sur ce sujet. Le résultat est varié et de belle tenue.

À côté de Vincent Engel, Bernard Tirtiaux, Geneviève Damas ou Frank Andriat, figurent deux ULgistes, Armel Job et Nicolas Ancion. Le premier, comme dans son roman En son absence, s’alarme des dangers des appels à la délation, des rumeurs et des engouements collectifs qui peuvent enflammer un village et conduire au drame. La narratrice de Faire le ménage se souvient avoir travaillé au service d’un homme bon, faussement accusé d’avoir voulu enlever deux adolescentes. Mais que faire contre les croyances populaires ? Nicolas Ancion s’est, quant à lui, inspiré de l’affaire Publifin dans Comme par magie. Le narrateur, petit-fils du facteur passionné de magie et attiré par la politique depuis l’enfance, se retrouve responsable de la communication du bourgmestre de sa petite ville. Jusqu’à ce que son mentor soit mis en cause dans un scandale : il aurait, comme d’autres, touché d’importantes sommes pour assister à des réunions inutiles. Mais le bonhomme nie. Et son disciple le croit. Jusqu’à quand ? L’auteur de L’homme qui valait 35 milliards ou d’Invisibles et remuants aime s’appuyer sur les réalités sociale et politique, et il le fait toujours avec brio.

Armel job et Nicolas Ancion, L’heure du leurre, collectif (Ker Éditions)
 

Sorties de presse des ULgistes - printemps 2017
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