“Escribir, leer, pensar la literatura hoy”, así se titulaba el coloquio internacional que tuvo lugar en nuestra universidad el pasado diciembre, un coloquio en el que participaron cuatro escritores latinoamericanos.
De manera general, la producción literaria de Alejandro Zambra es tan intensa y original como íntima. El amor, la infancia y la dictadura ocupan un lugar de privilegio en una obra que une asuntos personales y políticos, dramas privados y dramas públicos. En este sentido, estaría en consonancia con las tendencias actuales. Zambra es uno de los protagonistas de la “literatura de los hijos”, una literatura nacida en el Cono Sur en los años noventa y que él mismo define como la de los “personajes secundarios”, a saber el relato de aquellos que no protagonizaron los acontecimientos traumáticos de la dictadura, pero que al ser hijos de padres desaparecidos o de militantes que estuvieron presos, sí vivieron sus consecuencias. Algunos críticos sugieren que esta literatura cristaliza las dudas existenciales de esos personajes secundarios de la Historia, que sería ante todo una búsqueda de la identidad propia.
La diferencia fundamental con el testimonio directo es que la literatura de los hijos considera una serie de acontecimientos pasados desde el presente, y que lo hace muchas veces a través de la mirada de la infancia.
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Parmi eux figurait Alejandro Zambra, déjà connu du public francophone pour ses livres Bonsaï (2008), La privée des arbres (2009) et Personnages secondaires (2012). Romancier, mais aussi poète, critique et professeur universitaire, les facettes de l’écrivain chilien sont multiples. Outre les romans précédemment cités il est également l’auteur de deux livres de poésie, Bahía inútil (1998) et Mudanza (2003) (Traduit en français sous le titre Vider les lieux par Pedro Araya), d’une collection d’essais intitulée No leer (2010) ainsi que du recueil de nouvelles Mis documentos (2013) (Mes documents. Traduction réalisée par Denise Laroutis). Plus récemment est paru Facsímil (2014), un livre qui revient, sous la forme d’un questionnaire à choix multiples, sur les dilemmes éthiques de la vie sous Pinochet.
De manière générale, la production littéraire d’Alejandro Zambra est aussi intense et originale qu’intime. L’amour, l’enfance et la dictature occupent un lieu de privilège au sein d’une œuvre qui unit sujets personnels et politiques, drames privés et drames publics. En ce sens, celle-ci s’inscrit parfaitement dans la tendance actuelle. Zambra est l’un des protagonistes de la « littérature des fils », une littérature apparue en Amérique latine dans les années 90 et qu’il définit lui-même comme celle des « personnages secondaires », à savoir le récit de celles et ceux qui n’ont pas vécu directement les événements traumatisants de la dictature mais qui, pour être les enfants de parents éliminés par le régime ou de militants faits prisonniers, n’en ont pas moins subi les conséquences. Certains critiques, à l’instar d’Ilse Logie, ont émis l’hypothèse que cette littérature cristalliserait les doutes existentiels ressentis par ces personnages secondaires de l’Histoire, qu’elle serait avant tout une recherche d’identité. La différence fondamentale avec les témoignages immédiats est que la littérature des fils pose, depuis le présent, un regard critique sur des faits passés, et qu’elle le fait par conséquent bien souvent à travers le regard de l’enfance.
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Nicolas Licata est étudiant en Langues et Littératures modernes
Photos : Guy d'Artet et Hugues Raven