Frédéric Lordon, Capitalisme, désir et servitude. Marx et Spinoza

LordonC’est une gageure de vouloir parler ici de Capitalisme, désir et servitude. Marx et Spinoza de Frédéric Lordon. Plutôt que d’entrer dans une analyse aguichante qui serait nécessairement défaillante (n’étant ni philosophe, ni spécialiste de Marx et encore moins de Spinoza), jouons à un jeu (un grand classique de la relation parents-enfants) : le Pourquoi / Parce que.

Pourquoi est-ce une gageure en fait ?
Parce qu’il est complexe et dense.
Parce qu’il fait fréquemment appel à un ouvrage peu couru (L’Éthique de Spinoza)
Parce que son auteur est exigeant (avec lui-même et avec son lecteur).
Parce que cet auteur a (partiellement) laissé son pouvoir pédagogique au vestiaire.
Parce qu’il y a bien d’autres choses à faire en vacances…

Mais alors, pourquoi le lire ?
Parce que le dialogue entre le structuralisme marxiste et l’anthropologie spinoziste nous livre une lecture (parmi d’autres évidemment !) de la servitude et de l’aliénation.
Parce qu’il nous envoie, séance tenante, à la recherche des tensions et des ressorts qui animent et orientent notre Conatus.
Parce qu’il nous pousse à nous interroger sur la puissance extraordinaire de l’idéologie néolibérale.
Parce que l’ouvrage ne tergiverse pas à proposer une action politique ambitieuse.
Parce que les positions défendues par son auteur permettent (et suscitent) le débat.
Parce qu’entendre une autre musique est salvateur.
Parce que la lecture en vaut la chandelle
Parce que c’est comme cela
Parce que ceci, cela
Parce que

Mais pourquoi le lire en vacances ?
Parce qu’il faut du temps pour l’intégrer et que, englué dans nos servitudes diverses, ce temps nous fait parfois défaut…

 

Thomas Beyer

 
Frédéric Lordon, Capitalisme, désir et servitude. Marx et Spinoza, La Fabrique Éditions, 2010, 213 p.
 

Lectures pour l'été 2016
Essais, Documents, Non-fiction
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