Lorsque l’on quitte un roman d’Haruki Murakami, on est empli d’une torpeur mélancolique. La dernière histoire de l’auteur japonais (pressenti à maintes reprises comme gagnant du prix Nobel de littérature mais pas encore récompensé à ce jour) ne fait pas exception à la règle. Ici, on suit les péripéties de Tsukuru, jeune homme n’ayant de lui-même qu’une piètre opinion : il se dit « moyen », « ennuyeux », « sans couleurs ». Ce qui n’était pas le cas de Rouge, Bleu, Noire et Blanche, ses quatre amis du lycée qui ont brusquement coupé tout lien avec lui seize ans plus tôt. Désormais trentenaire, Tsukuru, par amour, va retrouver la piste de ses camarades pour obtenir les réponses à ses questions.
Récit initiatique et philosophique, L’incolore… ravira les fans de Murakami. Cependant, il est loin d’être son meilleur ouvrage à ce jour. Je conseillerai donc à ceux qui veulent découvrir cet écrivain magistral de débuter leur voyage par Kafka sur le rivage, La Ballade de l’impossible ou encore le triple coup de maître 1Q84.
Marie-Sophie Silan
Haruki Murakami, L’incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage, 10/18, 2015, 360 p.
Lectures pour l'été 2016
Romans, nouvelles et récits fictifs
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