Jim Harrison est décédé au mois de mars de cette année ; il était tenu pour l’un des romanciers américains les plus importants de notre époque. « Cuites, amour et dynamite » annonce la quatrième de couverture de Un bon jour pour mourir publié inauguralement en 1973. C’est un bon résumé.
Souvent comparé à Jules et Jim, ce roman associe un projet soûlographique à un triangle amoureux : suite à une discussion trop arrosée, deux piliers de comptoir décident de dynamiter un barrage ; ils font le plein d’alcool et d’explosifs, embarquent au passage la compagne de l’un d’eux, dont le second va rapidement s’éprendre, et mettent le cap sur l’Arizona. Parvenant à alterner pages hilarantes et réflexions nihilistes, Jim Harrison écrit un magnifique roman sur la déréliction et ses possibles remèdes.
Denis Saint-Amand
Jim Harrison, Un bon jour pour mourir, Trad Sara Oudin, 10/18, 1985. 224p.
Lectures pour l'été 2016
Romans, nouvelles et récits fictifs
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