«La Trêve», la nouvelle série policière de 10 épisodes, issue du Fonds FWB-RTBF, a été tournée au fin fond de nos Ardennes d’avril à juillet 2015. Parmi les acteurs, une étudiante ULg bénéficiant du statut d'étudiant-artiste, Sophie Breyer. Petit portrait d'une jeune actrice en devenir.
Dans le paysage culturel belge, le visage de Sophie Breyer ne passe plus inaperçu. Du haut de ses 21 ans, cette – brillante – étudiante en Information et Communication à l'ULg ne recule devant rien afin de pouvoir expérimenter une forme d'art qui la passionne depuis son plus jeune âge. Que ce soit par l'approche théâtrale ou audiovisuelle, Sophie a toujours été habitée par l'envie d'apprendre les ficelles du métier, via des filières libres, sans pour autant se destiner à une école purement artistique. Son discours laisse ainsi transparaître une fraîcheur enjouée et une forme d'assurance qu'elle peut apprivoiser sans cesse grâce aux rôles qui lui sont confiés depuis quelques années.
Sophie a connu l'opportunité de tourner dans plusieurs court-métrages. Elle a d’ailleurs remporté un Prix de l’interprétation féminine pour Le Sommeil des Amazones de Bérangère McNeese et Ineffaçable, de Grégory Lecocq.
Ci-contre : Baby sitting storyL’an dernier, elle a décroché un rôle dans la série « La Trêve », produite par la RTBF, confirmant l'intérêt grandissant du secteur cinématographique belge à son égard. Outre ses qualités de jeu évidentes, elle déborde d'une envie jouissive au sein d'un milieu quelquefois miné par la prétention exacerbée de certains comédiens. Inversement, Sophie reconnaît sans retenue que sa formation de comédienne est loin d'être achevée et n'hésite par exemple pas à assumer ses faiblesses lors du tournage de certaines séquences (entre autres les scènes de larmes). Elle parvient alors à retourner la situation pour faire de son manque de technique un atout lui permettant d'expérimenter et d'apprendre de nouveaux procédés de jeu.
Malgré sa position grandissante, Sophie reste humble et n'hésite pas à faire étalage de son sens de la dérision. Cette qualité évidente se ressent notamment dans sa conception d'un tournage cinématographique qu'elle compare – symboliquement – à une colonie de vacances. Son côté blagueuse, voire «rappeuse1», ne manque d'ailleurs pas d'être apprécié par ses partenaires de travail.
Consciente des difficultés d’une carrière artistique, Sophie cherche tout simplement à saisir chaque opportunité à pleine main sans jamais rechigner à la tâche, avec une pile de syllabus posés sur le coin de son bureau. Sa volonté d'achever ses études universitaires témoigne de sa clairvoyance à l'égard de l'instabilité liée à une carrière de comédienne.
Après la session d'examen de janvier, Sophie a naturellement profité d'un repos bien mérité. Et tandis qu'elle a été sélectionnée en tant que membre du jury européen pour le Festival International du Film d'Amour de Mons, elle se focalise activement sur les cours du second quadrimestre tout en se préparant pour de nouvelles aventures artistiques.
Sans vouloir brûler les étapes, Sophie Breyer réalise la chance dont elle bénéficie et affiche une maturité qui lui permettra assurément de perdurer dans le milieu. Tant que cette innocente conscience et l'authenticité de sa démarche perdureront, sa carrière ne pourra qu'évoluer vers un horizon florissant. C'est en tout cas tout ce qu'on lui souhaite !
Rendez-vous prochainement sur la RTBF pour découvrir Sophie Breyer dans la série « La Trêve ». À vos écrans de télévision !
Nicolas Hainaut
Février 2016
Nicolas Hainaut est chroniqueur cinéma pour CineChronicle / Cinémafantastique / Viewz Magazine, Membre de l'Union de la presse cinématographique en Belgique (UPCB).
1 Voir l'interview réalisée dans le cadre du BSFF via le lien vimeo
Filmographie
Télévision :
2015 :« La Trêve » de Matthieu Donck
Long métrage :
2015 :« Grave » de Julia Ducournau
2013 :« Morrocan » Gigolos de Ismaël Saidi
Court métrage :
2015 :« Acqua Alta » de Arnaud Dufeys
2014 :« Le Sommeil des Amazones » de Bérangère McNeese
« Ineffaçable » de Gregory Lecoq - « Babysitting Story » de Vincent Smitz
Clip :
2015 : « The Fall » de Samuel Ber