Que la masse fois accélération soit avec vous !  

starwarsL’immense popularité de Star Wars en fait un outil idéal pour parler de science, briser quelques idées reçues et transmettre quelques notions de physique... Penchons-nous donc sur quelques bizarreries de Star Wars, les planètes habitées, le sabre laser, etc.

 

 

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…

Lorsque Georges Lucas commence en 1973 à rédiger le premier jet du scénario qui deviendra Star Wars, il raconte les aventures du Jedi Mace Windu et du Général Skywalker. Progressivement, il suit l’inspiration des écrits et films qui l’ont marqué (avec notamment Le héros au mille et un visages de Joseph Campbell, duquel il tire une structure narrative commune aux mythes et mythologies, et Les Sept Samouraïs et La Forteresse Cachée d’Akira Kurosawa, dont il aimera les ficelles scénaristiques et le mélange entre l’histoire et l’Histoire). Le travail de Georges Lucas débouchera, 4 ans plus tard, sur une histoire mêlant des Samouraïs se battant dans l’espace au milieu d’intrigues politiques et d’une quête de paternité. En 1977, Star Wars (pas encore appelé Un Nouvel espoir à l’époque) sort dans les salles. Georges Lucas gagne son pari : un mythe est né et il a les moyens nécessaires pour réaliser son triptyque de trilogies.

Contrairement à la plupart des films de « hard science-fiction » (Seul sur Mars, Gravity, etc.), qui cherchent à rester crédibles scientifiquement, Star Wars ne s’embarrasse pas d’un emballage scientifique pour se consacrer à ce qui importe à Lucas, c’est-à-dire le mythe. C’est donc sans surprise que de nombreux chercheurs en psychanalyse ou en philosophie se penchent sur Star Wars (voir par exemple Philosophie Magazine, Hors Série 27, octobre 2015 : Star Wars, le mythe, tu comprendras). Néanmoins, en fan-astrophysicien, amusons-nous à décortiquer la saga avec les yeux de la science.

 

Beaucoup de bruits... inaudibles

Much adoe about nothing, titrait Shakespeare en 1600. Était-il visionnaire du problème de l’immense majorité des films de science-fiction ? En effet, la plus grosse « erreur » de Star Wars ne se voit pas, elle s’entend.

Entre les bombes soniques lancées dans les astéroïdes par Jango et Boba Fett (un bel exemple d’éducation) pour détruire le vaisseau d’Obi-Wan Kenobi autour de la planète Géonosis (Star Wars Épisode 2, L’Attaque des Clones) et le bruit caractéristique des TIE fighters, ça tire, ça explose, le tout bruyamment, même dans l’espace. Notons que le moteur du TIE (Twin Ion Engine), un moteur à propulsion ionique donc, est tout à fait crédible et a été utilisé par l’ESA pour la sonde SMART-1, qui a été placée autour de la Lune entre 2003 et 2006 et par la JAXA (Agence Spatiale Japonaise) pour la sonde Habayusa, qui a ramené de la poussière de l’astéroïde Itokawa, ou encore par la NASA avec la mission Dawn qui a été lancée en 2007 pour étudier Vesta et Cérès entre 2011 et 2015. Par contre, aucun moteur, ionique ou non, ne fait de bruit dans l’espace…

Photo George Lucas

Le son, qui est une onde, est composé de successions de zones de surpression et de dépression d’un milieu. C’est donc le milieu (le support) qui vibre et permet la propagation du son. Dès lors, dans le vide de l’espace, pas de son ! Ici, Ridley Scott avait raison avec le slogan d’Alien : Dans l’espace, personne ne vous entend crier.

 

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