Alecia McKenzie: Introduction to «Terminus»

When I was invited to participate in “Altered States: Configuring Madness in Caribbean Literature,” my initial reaction was: there is no mystery about why madness is so present in Caribbean literature. The reason is that most writers are themselves mad. And perhaps we write about madness as a way to save our own sanity. But that’s only one part of the story.

In many areas of the Caribbean, we see mental illness all around, not least in some of our leaders. People with psychological problems are usually cared for by the community because the public facilities just aren’t available. Even the Jamaican Minister of Health has called for “a collective approach to understanding and providing the necessary support” to persons who suffer from schizophrenia.

The following story, Terminus, tells about a student’s first close encounter with a “madman” and the relationship that develops. It was inspired by something that actually happened. Years later in Paris, something similar occurred, so it seems fitting that French should be the second language of publication. “Madness” is universal.

Lorsque j’ai été invitée à participer au symposium “Altered States: Configuring Madness in Caribbean Literature,” ma réaction initiale a été celle-ci : il n’y a aucun mystère entourant l’omniprésence de la folie dans la littérature des Caraïbes. La raison en est que la plupart des écrivains sont eux-mêmes fous. Et peut-être abordons-nous la folie dans notre écriture pour essayer de sauvegarder notre propre santé mentale. Mais ce n’est là qu’une partie de la réponse.

Dans maintes régions des Caraïbes, il y a de nombreux malades mentaux, nos dirigeants n’étant pas en reste dans ce domaine. Les personnes souffrant de troubles psychologiques sont d’habitude prises en charge par la communauté parce que les infrastructures publiques sont largement insuffisantes. Même le Ministre de la Santé jamaïcain a lancé un appel pour que soit mise en œuvre « une approche collective visant à comprendre et à apporter le soutien nécessaire » aux personnes atteintes de schizophrénie.

La nouvelle publiée ici,  Terminus, relate la première confrontation d’une écolière avec un ‘fou’ et la relation qui s’établit entre eux. Cette histoire est inspirée de faits réels. Bien des années plus tard, à Paris, un incident similaire est survenu, et il semble donc approprié que le français soit la seconde langue de publication de ce texte. La ‘folie’ est universelle.

 

Alecia McKenzie
Octobre 2015