Marie Derley

MarieDerleyMarie Derley [Derlet] a passé son enfance en Gaume, avant de s'installer à Liège pour suivre un master en Histoire de l'art et archéologie à l'ULg. Pendant ses années liégeoises, elle s'essaie au Théâtre universitaire, sous la direction de François Duysinx et de Mathieu Falla et à l'écriture. Elle publie notamment le poème en prose Orbe dans la revue littératire Ouvertures dirigée par Jean-Claude Bologne. Elle déménage ensuite à Bruxelles et obtient un Bachelier en droit à l'Université Saint-Louis.

Mais l'art la passionne. Elle suit des cours de sculpture à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles , les cours de peinture de Pana Siatidis à l’Académie de Saint-Josse, et de Jo Debacker à la Stedelijke Academie Beeldende Kunst de Zottegem. Sa première exposition de peintures se fera au Théâtre de la Place des Martyrs. En  2009, une de ses oeuvres est retenue comme illustration de couverture du recueil Évolutions d’Hervé Fautré (Éditions du Cygne à Paris).

Marie Derley vit désormais à Ath, où elle se partage entre ses passions de l'écriture et des arts plastiques. Un premier recueil de poèmes intitulé Dans le foisonnement de l'envol est publié en 2013, suivi rapidement d'un second recueil, Les Brise-Lames, fin  2014.

En juillet 2015, elle reçoit le prix de la Fondation Pierre Nothomb et 5 de ses haïkus sont  publiés dans le recueil (hors commerce) édité à cette occasion. En décembre prochain, elle publiera son propre recueil d'haïkus.

derley derley

 

pour empêcher les bulles de trop vite éclater

quand, inattendue, se distille l’affection
issue d’une inflexion dans les mots d’abstinence
que des histoires chanceuses aux couleurs de bonbons
retrouvent les racines, aussi les désinences

quand l’art se transforme en idées de matière
que les demain les hier sont conduits aux frontières
l’unique, le moi, les mots, comme le fil du plomb
trouvent le centre au milieu quand cesse l’oscillation

il n’y a pas de destin, seulement des hasards
autant de grands écarts qui aiguillent nos chemins
Kafka est mort là-bas, depuis longtemps déjà
il ne reste pas une clé pour déchiffrer le la

tout, tout est éphémère, volée de papillons
comme la fleur violette qui leur joue du violon
jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien
ni espoir ni chagrin
qu’un rythme, une clameur, qui joue les balanciers
et empêchent les bulles de trop vite éclater

l’averse

dans l’air où la lenteur renverse
la blancheur de l’aveuglement
la lumière lavée par l’averse
est sous le ciel comme en suspens

 

le temps, la distance, et l’oubli

le présent renverse la douceur
de nos passions qui s’éternisent
si vitement passent les heures
quand l’instant se minéralise

les distances géométrisent
la partition de nos désirs
et le vent pour qu’il les dise
doit emporter nos souvenirs

puis l’oubli vient finalement
qui pare d’habitudes nos hantises
la mémoire incertaine s’enlise
autant que nos enchantements

 

 

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