Régis Hautière et Renaud Dillies, Alvin : L'héritage d'Abélard

HautièreC’est le premier tome d’un second diptyque. Le premier (diptyque) s’intitule Abélard.  Nous sommes dans ce mode de narration où les personnages ont des têtes et en partie des corps d’animaux, mais sont bel et bien des humains, un peu comme dans la série des Ralph Azham  de Lewis Trondheim. Là où Azham évolue dans un monde (des mondes) marqué par le fantastique, Abélard le canard, l’ours Gaston et le petit orphelin Alvin vivent  au plus près d’une réalité souvent sordide, éclairée par la magie des petites phrases qui sortent du chapeau et par l’impertinence salvatrice du gamin. Le récit est fait de silences où parlent les yeux, les mains, la bouche, car le dessin suggère des émotions discrètes. Pas de jeu sur la chronologie ici, sinon que des épisodes passés sont évoqués et que les lecteurs d’épisodes précédents comprennent des éléments qui restent des énigmes pour les autres.

Christine Pagnoulle

 

Régis Hautière (scénariste) et Renaud Dillies (dessinateur), Alvin : L'héritage d'Abélard, Dargaud, 2015, 56 p.
 
 

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