Richard Russo, Un rôle qui me convient

RussoWilliam Devereaux Jr est professeur dans un médiocre département de lettres d’une université américaine. L’arrivée du printemps, chaque année, y apporte son lot d’inquiétudes relatives aux rumeurs de suppressions de postes et de restrictions budgétaires. Devereaux, lui, n’en a cure : son passe-temps favori est de rédiger, sous pseudonyme, des chroniques cinglantes pour le journal de la ville, dans lesquelles il se moque de l’institution. Tout, en réalité, lui donne raison : instances dirigeantes obnubilées par la course au profit, étudiants crétins persuadés d’être les génies littéraires de demain, incompétence de collègues pistonnés et, symbole évident,  ridicule mare aux canards en guise de fierté du campus. Le « tout petit monde » dans lequel est plongé le héros se donne à voir comme un environnement infernal, où la seule manière de rester intact semble être le recours constant à l’ironie. Cet excellent « campus novel », grinçant et jubilatoire, est largement susceptible de plaire aux lecteurs de David Lodge.

 

 

Denis Saint-Amand

 

Richard Russo, Un rôle qui me convient, 10-18, 2002, 430 p.
 

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