Préoccupant, c’est le terme qui s’applique d’emblée à ce roman de l’auteur qui nous avait déjà émus aux larmes avec  La nostaligie de l'ange (The Lovely Bones), narration d’une très jeune fille kidnappée et…décédée.

Dans un registre tout autre, bien que la mort y soit toujours présente, Sebold nous abandonne à nos propres préoccupations en tant qu’enfant, en tant que parent. Elle nous entraîne dans une histoire rocambolesque, parfois tellement folle qu’on a du mal à y croire, et pourtant, la réalité dépassant souvent la fiction, nous voilà pris au jeu avec l’envie furieuse de savoir comment elle dénoue ce fil d’Ariane habillement construit autour de la malheureuse existence d’une femme comme il y en a tellement d’autres. Un roman violent, qui appelle à la réflexion sur les désirs refoulés, sur l’influence qu’on exerce les uns sur les autres, qu’on le sache, qu’on le veuille ou non.

Déborah Monard

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