C'est le jour de l'enterrement de sa mère que l'auteur rencontre sa tante Alice pour la première fois. Au cours des quelques jours qui suivent, la vieille dame va lui raconter sa vie, lui parler des différents hommes qui ont partagé sa vie, et lui révéler aussi un secret de famille... Résumé ainsi, cela fait terriblement penser à Graham Greene, Voyages avec ma tante. Même le secret de famille... Mais les similitudes s'arrêtent là. Les personnages, les récits, et l'écriture ne se ressemblent guère.
Alice est une vieille dame anlaise très digne, qui a toute sa vie attiré étrangement les demandes en mariage, et y a toujours répondu oui. Elle a toujours aimé tendrement tous ses maris, jusqu'à leur mort. Tous les deuils qu'elle a vécus n'ont pas entamé son goût pour la vie. En quelques jours, devant de bons repas ou une tasse de thé, Alice se raconte et Paul – comme le lecteur – est de plus en plus touché et ému par cette dame si douée pour la vie et le bonheur. «Tu vois, c’est facile. J’ai été heureuse des milliers de jours.»
Le ton est léger, joyeux et tendre. Un court roman bien agréable où on se laisse avec plaisir contaminer par la joie de vivre d'Alice.
Claudine Simart
Francis Dannemark, Histoire d'Alice qui ne pensait jamais à rien (et de tous ses maris plus un), Pocket, 2014, 128 p.
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