Des lapins et des films

Ca y est, Pâques est à nos portes ! Chocolat et cadeaux sont au programme, mais ce serait dommage de sous-estimer le rôle du Lapin de Pâques pour autant. Pour l'occasion, Culture ULg vous propose un florilège des meilleurs lapins au cinéma. Sinon, quoi de neuf docteur ?

 

WallaceGromit250Wallace & Gromit : le mystère du lapin-garou de Nick Park

Résumé : Une  «fièvre végétarienne» intense règne dans la petite ville de Wallace et Gromit, et l'ingénieux duo a mis à profit cet engouement en inventant un produit anti-nuisibles humain et écolo, qui épargne la vie des lapins. À quelques jours du Grand Concours Annuel de Légumes, les affaires de Wallace et Gromit n'ont jamais été aussi florissantes, et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, si un lapin-garou géant ne venait soudain s'attaquer aux sacro-saints potagers de la ville.

Pour qui ? Pour petits et grands enfants.

Pourquoi ? Parce que Wallace & Gromit : le mystère du lapin-garou est probablement ce qui s'est fait de mieux en animation ces dix dernières années : drôle, inventif, techniquement irréprochable, capable de séduire tous les publics potentiels. Les enfants ? Ils aimeront l'univers coloré, les personnages sympathiques et le rythme effréné. Les adultes ? Ils s'amuseront à repérer les allusions aux films d'horreur classiques (Frankenstein, King Kong, Le loup garou de Londres) et quelques répliques à double degré de lecture par-ci par-là. Parce qu'il s'agit aussi, sans doute, hélas, du dernier Wallace & Gromit, vu que les studios ont brûlé après la création de ce film. Enfin, et surtout, parce que le film a remporté l'un des premiers Oscars du Meilleur Film d'Animation, en 2006, battant Tim Burton et Hayao Miyazaki. C'est dire.

 

QuiveutlapeaudeRogerRabbit250Qui veut la peau de Roger Rabbit de Robert Zemeckis

Résumé : Roger Rabbit est au trente-sixième dessous. Autrefois sacré star du cinéma d'animation, le lapin blanc est fortement préoccupé pendant les tournages depuis qu'il soupçonne sa femme, la sublime Jessica Rabbit, de le tromper.

Pour qui ? Pour les 7 à 77 ans.

Pourquoi ? Parce que plus de 25 ans après sa sortie (1988), le film de Zemeckis reste une leçon de cinéma et un cri d'amour au septième art comme on en a rarement vu : hommage au film noir, synthèse d'un pan historique de l'animation (la première et dernière fois que les personnages de Disney, de Warner et de Paramount sont réunis à l'écran), le film est un chef-d'œuvre indiscutable. Et que dire de Roger, le lapin fou qui les séduit toutes par son humour et les agace tous par ses maladresses ? Devenu l'un des lapins les plus célèbres de l'histoire du cinéma, il reste encore aujourd'hui le symbole d'une prouesse technique incroyable et la figure de proue d'un film culte qui se voit et revoit inlassablement.

 

 

Hop250Hop de Tim Hill

Résumé : Robbie est un lapin adolescent dont le père dirige une chocolaterie secrète qui produit chaque année les délicieuses confiseries pour les fêtes de Pâques (cloches, lapins et œufs en chocolat). Le père de Robbie, personnage enjoué et connu pour être le Lapin de Pâques, est prêt à céder la chocolaterie familiale à son fils. Cependant, Robbie ne rêve que d’une chose : devenir batteur dans un groupe de Rock. À la veille de la passation de pouvoir, Robbie s’enfuit.

Pour qui ? Pour les doux rêveurs.

Pourquoi ? Quoi de mieux pour coller à l'esprit de Pâques qu'un lapin de Pâques ? Rien. Hop ne brille pas par son scénario original ou son animation somme toute basique ; il reste toutefois un divertissement très honorable pour nos petites têtes blondes et contient, en substance, une vraie réflexion sur le poids des responsabilités et de l'héritage, sur les valeurs des traditions et sur l'émancipation et le passage à l'âge adulte. Et comme c'est proposé sur le ton de l'humour un rien débridé, pourquoi se priver ?

 

darko250Donnie Darko de Richard Kelly

Résumé : Donnie Darko est un adolescent de seize ans pas comme les autres. Intelligent et doté d'une grande imagination, il a pour ami Frank, une créature que lui seul peut voir et entendre. Lorsque Donnie survit par miracle à un accident, Frank lui propose un étrange marché. La fin du monde approche et ce dernier doit accomplir sa destinée.

Pour qui ? Pour ceux qui aiment les cauchemars.

Pourquoi ? Film surréaliste d'un jeune prodige de 26 ans à l'époque, Donnie Darko est culte à plus d'un titre : ambiance sombre et glauque, réalisation soignée, interprétations multiples, intrigue labyrinthique et Jake Gyllenhaal fantômatique, rien dans Donnie Darko ne laisse de marbre. Agencé comme un cauchemar éveillé, plus étouffant que réellement effrayant, le film de Kelly reste à ce jour son meilleur, un coup d'éclat dans une carrière atypique. Quant au lapin, il suffit de le voir pour ne plus souhaiter le croiser à Pâques ou ailleurs, surtout dans une ruelle sombre. Une œuvre essentielle du début des années 2000.

 

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Space Jam de Joe Pytka

Résumé : Défiés au basket par de redoutables extraterrestres, Bugs Bunny et les toons font appel à Michael Jordan pour les sortir de ce mauvais pas...

Pour qui ? Pour ceux qui préfèrent regarder que pratiquer le sport.

Pourquoi ? Impossible d'évoquer les lapins sans parler de l'éternel Bugs Bunny, ce moqueur fou et tortionnaire séducteur des chasseurs et autres créatures maléfiques. Pour beaucoup de gens de la génération années 90, Space Jam reste un classique du film du dimanche après-midi, une petite performance technique qui cache, il est vrai, un film assez plat et bancal. Qu'importe : voir Michael Jordan (et Bill Murray, il faut le rappeler) se démener sur un terrain de basket avec Daffy Duck, Grosminet, Bip-Bip et surtout Bugs, ça n'a pas de prix. Une preuve, par ailleurs, que Disney perdait déjà de sa superbe en laissant d'autres studios maîtriser des techniques qu'il a pratiquement inventées.

 

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Harvey de Henry Koster

Résumé : Les aventures de Elwood P. Dowd, un homme tout ce qu'il y a de plus ordinaire, mais qui a la particularité d'avoir pour ami invisible un gigantesque lapin.

Pour qui ? Pour les solitaires. Et les schizophrènes aussi, un peu.

Pourquoi ? Pour la majoité des cinéphiles, James Stewart évoque surtout Alfred Hitchcock (Vertigo, Fenêtre sur Cour), John Ford (L'Homme qui tua Liberty Valance) ou Frank Capra (La Vie est Belle), mais rares sont ceux qui se souviennent de Jimmy Stewart obnubilé par un lapin géant du nom de Harvey. Si même Qui veut la peau de Roger Rabbit y fait une allusion amusante, force est de constater que derrière son côté fable, le film reste encore aujourd'hui un peu malsain, forcément ambigu, l'interprétation de Stewart offrant au fameux Harvey une existence presque palpable, renforcée par un habile jeu de mise en scène. Une curiosité, assurément.

 

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