Né en 1945, titulaire d’une candidature de droit à l’ULg (et d’une licence de journalisme à l’ULB), Bernard Gheur est l’auteur de plusieurs romans, dont Le Testament d’un cancre (préfacé par François Truffaut), Le Lieutenant souriant, Nous irons nous aimer dans les grands cinémas ou Les Étoiles de l’aube (prix Marcel Thiry et Prix des Lycéens). Dans ce bel album abondamment illustré qu’il présente comme «un prolongement» des Étoiles de l’Aube», se basant sur des souvenirs d’hommes et de femmes qui, à l’époque, étaient enfants ou adolescents, il raconte Liège sous l’occupation allemande, la résistance, le fracas des bombes, la préparation des drapeaux en vue de la Libération et l’arrivée des Américains. Au fil de ces témoignages, on croise une grand-mère qui, après avoir pendant toute la guerre représenté sur une carte l’avancée des armées, meurt peu avant la Libération; une mère de famille dénoncée et emprisonnée pour avoir recueilli des aviateurs alliés; une famille juive qui, grâce à un policier de proximité, échappe à une rafle et est obligée de se cacher chez les uns et les autres. Jusqu’à l’apparition des premiers GI’s «des fils de fermiers du Middle West (…) acclamés autant que des stars». Avec en malus la bataille des Ardennes évoquée par un petit spadois mis en garde contre les Allemands déguisés en Américains.
Écrivains ULgistes - recension 2014 - Livres d'Histoire
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